90% des émissions de gaz à effet de serre des IAA dues à la production de la matière première.
Le programme collectif Bilan Carbone® de l’ARIATT, financé par l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME) et le Fond Européen de Développement Régional (FEDER), vient de rendre ses premiers et encourageants résultats.
Le programme collectif Bilan Carbone® de l’ARIATT, financé par l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME) et le Fond Européen de Développement Régional (FEDER), vient de rendre ses premiers et encourageants résultats. Chez les 4 entreprises qui ont participé à ce programme, des gisements importants d’émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) ont en effet été identifiés comme économisables par ces entreprises… qui vont ainsi pouvoir développer une plus riche politique environnementale et partager avec les autres PME comtoises l’expérience ainsi acquise.
La réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre s’inscrit dans un contexte riche en enjeux économiques, réglementaires et environnementaux. L’application du Grenelle de l’environnement impose d’ici fin 2012 aux entreprises, collectivités et administrations concernées, la réalisation d’un bilan des émissions de GES.
A ce contexte de lutte contre le changement climatique, s’ajoute la notion d’affichage environnemental qui vise à informer et sensibiliser les consommateurs aux impacts environnementaux des produits. Parmi ceux-ci figure en première place l’enjeu ‘’Carbone’’ : il sera présent sur l’ensemble des affichages, notamment sur les produits alimentaires.
Face à ce cadre réglementaire, s’ajoute la hausse du coût des ressources énergétiques.
C’est donc dans ce contexte que l’ARIATT a lancé son programme collectif Bilan Carbone®, qui vient de s’achever. Ce dernier proposait un objectif à la fois simple et ambitieux : permettre aux entreprises agroalimentaires comtoise de calculer leur impact environnemental global et agir en conséquence pour réduire au maximum leurs émissions de GES directes, ou indirectes (celles de leurs fournisseurs par exemple). Ce programme a été suivi par les entreprises suivantes :
- Arcado (regroupement des établissements Jean-Louis Amiotte d’Avoudrey et Morteau Saucisse de Morteau),
- Eurosérum (Port-sur-Saône, Haute-Saône),
- un atelier de fabrication de Comté et de Morbier,
- et une cave d’affinage de Comté sous l’égide de l’Union Régionale des Fromages d’Appellation Comtois (URFAC).
Ainsi, l’action confiée par l’ARIATT à TMI Europe a permis de mettre en évidence dans les 4 entreprises des émissions totales de 595 000 T d’équivalent CO2. La première remarque à souligner est que plus de 90 % des émissions sont dues à la production de la matière première, et ce quelle que soit l’entreprise du secteur agroalimentaire. Cette particularité fait que l’ARIATT a choisi lors de ses présentations et réflexions de proposer aux entreprises un Bilan Carbone® proprement dit et une ‘’Contribution Carbone’’ reprenant les mêmes données, mais en écartant la production de la matière première principale : lait, viande… (en revanche, sont conservés à titre de matière première secondaire les ingrédients utilisés dans la fabrication par exemple).
Dans ce cadre, l’impact direct des entreprises a été estimé à 56 500 T d’équivalent CO2 et ont été identifiés six postes particulièrement intéressants dans notre secteur :
- Fret : approvisionnement en matières premières, livraison des clients.
- Energies utilisées pour le fonctionnement du site.
- Intrants : ingrédients, produits de nettoyage…
- Gaz frigorigènes : les fuites de ces gaz représentent des émissions de GES non négligeable, une raison de plus pour les éviter…
- Déplacements : transports domicile-?travail et trajets des commerciaux.
- Futurs emballages.
Parmi ces émissions environ 5 % (2 000 T) ont été estimées comme facilement économisables et ne nécessitant pas ou peu d’investissements. Il s’agit notamment de la réduction des fuites de gaz frigorigènes, du passage au super poids-lourd ou du changement de conditionnement des produits de nettoyage. Plusieurs gisements supplémentaires ont été identifiés pour un total de 20 000 T. Les investissements nécessaires aux économies liées à ces gisement sont plus conséquents et doivent être réfléchis, tant d’un point de vue environnemental qu’économique : modification de la logistique (création d’une plateforme de mutualisation), investissement dans de nouveaux modes de production d’énergie…
Source : agro-media.fr avec le communiqué de presse de l’ARIATT.
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