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Alerte sanitaire à la dioxine !

La contamination à la dioxine d’œufs en Allemagne, c’est le sujet d’actualité qui préoccupe le monde de l’alimentaire. Petit rappel des faits… Le 27 décembre dernier, l’Allemagne tirait la sonnette d’alarme auprès du système d’alerte de sécurité alimentaire européen, le RASFF

La contamination à la dioxine d’œufs en Allemagne, c’est le sujet d’actualité qui préoccupe le monde de l’alimentaire. Petit rappel des faits… Le 27 décembre dernier, l’Allemagne tirait la sonnette d’alarme auprès du système d’alerte de sécurité alimentaire européen, le RASFF (Rapid Alert System for Food and Feed). Ce réseau met en relation toutes les institutions européennes en charge de la sécurité alimentaire ; si l’un des états membres l’actionne, les pays de l’union européenne sont prévenus du risque dans la chaîne alimentaire. Et là, l’information tombe : les autorités sanitaires allemandes ont détecté des taux élevés en dioxine dans des œufs. Mardi 4 janvier, plus de mille élevages de poules pondeuses, dindes et porcs suspendaient leurs livraisons. En effet, tous les élevages livrés en nourriture animale par Harles & Jentzsch, un producteur de graisses à destination de l’alimentation animale et de l’industrie, sont soumis à l’interdiction de vente. Les élevages du Nord de l’Allemagne sont particulièrement touchés par la contamination. Mercredi 5, les autorités allemandes ont reconnu l’exportation, début décembre, vers les Pays-Bas de 136 000 œufs contaminés. Jeudi 6, le nombre d’exploitations soumises à interdiction, majoritairement des élevages porcins de la Basse-Saxe, s’élevait à 4709 ; et le Royaume-Uni annonçait la présence d’œufs contaminés sur son territoire.

Au total, 2 700 tonnes de graisses alimentaires auraient été contaminés à la dioxine ; 123 nanogrammes par kilogramme. Utilisées pour les fourrages, le gouvernement allemand parle de plus 150 000 tonnes contaminées. La source de la contamination proviendrait des matières premières utilisées pour la production des aliments pour animaux mis en cause. Des matières premières à destination de l’industrie papetière.  A qui la faute ? Harles & Jentzsch pour négligence, en permutant ses matières premières, ou son fournisseur Petrotec pour faute, en intervertissant ses lots ?

La dioxine est une substance classée cancérigène par l’OMS à force d’accumulation dans l’organisme humain qui dégrade difficilement la molécule. Avec 16 nanogrammes de dioxyne par kilogramme d’œuf, les doses sont 4 fois supérieures à la limite maximale autorisée par l’Union Européenne. Selon les autorités françaises, aucun risque n’est à encourir dans l’hexagone. Une enquête de traçabilité devrait permettre de lever les soupçons.

ParLa rédaction
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