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Aspartame : le débat est relancé.

L’EFSA a accepté le 26 mai 2011 la demande de réévaluation de l’aspartame (édulcorant artificiel E951) soumise par la Commission Européenne. Mercredi 29 juin, des médecins et scientifiques se sont insurgés contre les autorités sanitaires européennes, considérant que la DJA (Dose Journalière Admissible) avait été fixée de façon totalement irresponsable.

L’EFSA a accepté le 26 mai 2011 la demande de réévaluation de l’aspartame (édulcorant artificiel E951) soumise par la Commission Européenne. Mercredi 29 juin, des médecins et scientifiques se sont insurgés contre les autorités sanitaires européennes, considérant que la DJA (Dose Journalière Admissible) avait été fixée de façon totalement irresponsable.

En effet, dans un courrier rédigé par l’EFSA et destiné aux responsables du Réseau Environnement Santé (RES), l’autorité sanitaire européenne a reconnu ne pas disposer des études ayant servi à fixer la DJA actuelle, qui est de 40 mg/kg.

 

Elle se serait uniquement basée sur la décision de la FDA (l’administration américaine pour l’alimentation), s’appuyant elle-même sur des études dont certains doutent de la fiabilité. Le RES a estimé qu’il s’agissait d’un « nouveau dysfonctionnement du système de sécurité sanitaire », le président est même allé jusqu’à considérer que « les agences de sécurité sanitaire ne remplissent pas leur mission ».

 

Le député PS Gérard Bapt, qui est également rapporteur de la mission Santé à la commission des Finances, a annoncé qu’un contrôle serait effectué sur la méthode employée par l’AFSSA pour accorder une DJA « sur la base d’un avis européen non documenté ».

 

En attendant, l’EFSA a lancé un appel public afin de recueillir toutes les données scientifiques et techniques traitant de l’aspartame. Il se clôturera le 30 septembre, et donnera lieu à un document de l’EFSA résumant les données jugées pertinentes, qui seront ainsi prises en compte dans l’évaluation des risques liés à l’utilisation de l’aspartame. Ce dernier pourrait être particulièrement dangereux pour les femmes enceintes.

Actuellement, l’aspartame est utilisé dans la formulation de plus de 6 000 produits et est consommé par 200 millions de personnes.

 

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ParLa rédaction
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