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Calcium: Entre 6 et 10 ans, près d’un enfant sur deux est en dessous des recommandations

Grâce à son système d’enquête sur les Comportements et consommations alimen- taires en France (CCAF), le CRÉDOC a évalué, à la demande du groupe fromager Bel, la consommation individuelle de produits laitiers et les apports en calcium des enfants et des adolescents. Les résultats montrent que leurs besoins calciques sont de moins en moins bien couverts depuis plusieurs années. …

Calcium: Entre 6 et 10 ans, près d’un enfant sur deux est en dessous des recommandations
Entre 2010 et 2016, la part des enfants âgés de 3 à 5 ans qui ne couvrent pas leurs besoins en calcium est passée de 4 % à 20%. Chez les enfants de 6 à 10 ans, elle est passée de 33 % à 45 %.

Grâce à son système d’enquête sur les Comportements et consommations alimen- taires en France (CCAF), le CRÉDOC a évalué, à la demande du groupe fromager Bel, la consommation individuelle de produits laitiers et les apports en calcium des enfants et des adolescents.
Les résultats montrent que leurs besoins calciques sont de moins en moins bien couverts depuis plusieurs années.
Conséquence directe d’une baisse de la consommation de produits laitiers, en particulier de lait au petit déjeuner, mais aussi de yaourts et de fromage en fin de repas, cette tendance s’explique en partie par une moindre prescription des parents (doutes sur les bienfaits réels de produits laitiers) et de certains professionnels de santé, mais aussi par le régime alimentaire global de l’enfant.
Actuellement, la recommandation de consommation de produits laitiers (lait, yaourts, fromage et fromage blanc) est de trois ou quatre portions par jour chez les enfants.
D’un point de vue nutritionnel, ces produits sont difficiles à remplacer par d’autres car ils apportent en quantité importante du calcium (essentiel à la construction du squelette et à son entretien, à la contraction musculaire, à la transmission nerveuse, à la coagulation du sang) et de la vitamine D qui assure la minéralisation des os en période de croissance.

Une alimentation plus déséquilibrée dès 6 ans

Entre 2010 et 2016, la part des enfants âgés de 3 à 5 ans qui ne couvrent pas leurs besoins en calcium est passée de 4 % à 20%. Chez les enfants de 6 à 10 ans, elle est passée de 33 % à 45 %. Le calcium est apporté en grande partie par les produits laitiers, mais également par les fruits, les légumes, l’eau, etc.
En 2016, les produits laitiers contribuaient à plus de la moitié des 710 mg d’apports calciques quotidiens des 3-5 ans; chez les 6-10 ans, les apports calciques sont légèrement plus élevés : 770 mg par jour avec une contribution des produits laitiers similaires (environ la moitié).
Dès l’âge de 3 ans, les petits sont de plus en plus nombreux à manger à la table des grands. Ils acquièrent ainsi les bonnes – ou mauvaises – habitudes alimentaires de leurs parents, tout en affirmant leurs préférences. «Mais c’est véritablement à l’âge de 6 ans, âge charnière pour ces enfants entrant à l’école élémentaire, que les premiers déséquilibres alimentaires et nutritionnels apparaissent; en cause, une consommation de produits laitiers ou de fruits et légumes trop faible, de plats tout prêts (pizzas, sandwichs) ou de produits sucrés trop importante» indique le Crédoc.
Afin de mieux comprendre la détérioration de la couverture des besoins en calcium chez les 6-10 ans par rapport aux 3-5 ans, une typologie de leurs régimes alimentaires a été réaliséeà partir de l’enquête de 2016; elle révèle quatre classes de jeunes consommateurs: les «petits mangeurs» (39% des enfants de 6-10 ans), les «habitués du tout prêt» (22%), les «palais sucrés (16 %) et les «amateurs de variétés» (23%). Cette typologie oppose ceux qui diversifient le plusleur alimentation: les «palais sucrés» et les «amateurs de variété» à ceux qui la diversifient le moins: les «petits mangeurs» et les «habitués du tout prêt».
Elle oppose aussi les 6-10 ans selon le type de bois- son consommée au petit déjeuner : plutôt du lait pour les «habitués du tout prêt», les «palais sucrés» et les «amateurs de variété» et plutôt des boissons chaudes comme le lait chocolaté pour les «petits mangeurs».

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ParLa rédaction
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