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Viande bovine: La Chine peine à répondre à la demande en bœuf

La Chine a des difficultés à répondre à sa demande domestique en bœuf en raison du déclin de l'élevage bovin et du manque de productivité de ses éleveurs.

Viande bovine: La Chine peine à répondre à la demande en bœuf
Les aides gouverenmentales aux éleveurs de bovins devraient augmenter légèrement dans les années à venir. /Cletus Awreetus/ Flickr/

Malgré les récents efforts du gouvernement chinois pour soutenir ses producteurs de bovins locaux, le pays va devoir augmenter de manière considérable ses importations pour répondre à la demande domestique croissante, selon un nouveau rapport de Rabobank. Les importations de bœuf devraient d’ailleurs augmenter de 15 % à 20 % par an durant les cinq prochaines années.

Un déclin continu de l’élevage bovin chinois

« En 2013, la Chine est devenue un important importateur de boeuf, estime Chenjun Pan, analyste à Rabobank, sur Food Production Daily. Selon les statistiques officielles, les élevages bovins déclinent continuellement depuis 2004, en raison d’un manque de soutien de la part du gouvernement, d’une faible productivité et d’une minorité de producteurs prêts à investir dans la production de bœuf, découragés par les coûts de production élevés et le manque de main-d’oeuvre. »
La hausse des salaires moyens en Chine, ainsi que l’augmentation des aides gouvernementales devraient aider à relancer le secteur, sans toutefois permettre de répondre à la demande croissante. Face à cet important déficit structurel, les importations chinoises de bœuf pourraient doubler d’ici 2018.
La Chine est de plus à la traîne en termes de génétique, d’alimentation animale, de productivité, de gestion des fermes et des prairies.

Filière bovine : un soutient croissant aux producteurs

Selon le rapport, le gouvernement va devoir choisir quels produits il veut soutenir pour atteindre l’autosuffisance et lesquels il décide d’importer en majorité.
Le bœuf n’est pas un produit d’une importance stratégique pour la Chine, bien qu’elle doive tout de même maintenir un certain niveau d’auto-suffisance pour assurer l’approvisionnement de la population musulmane, souligne Food Production Daily.
Le soutien à la filière bovine devrait donc s’accroître tout en restant inférieur à celui d’autres filières et ne devrait donc croître que de façon marginale en 2014 et 2015 pour augmenter encore entre 2016 et 2018.

ParLa rédaction
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