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Cristal Union envisage de fermer deux sucreries et l’arrêt partiel d’une troisième

Pour pérenniser l’activité globale du Groupe, le Conseil d’Administration de Cristal Union a décidé de mettre à l’étude le projet de fermeture des sites de Bourdon et de Toury, ainsi que le projet d’arrêt partiel de l’activité de conditionnement du site d’Erstein. Cristal Union s’engage à présent dans un processus de recherche de repreneurs et de solutions alternatives à …

Cristal Union envisage de fermer deux sucreries et l’arrêt partiel d’une troisième
Cristal Union a décidé de mettre à l’étude le projet de fermeture des sites de Bourdon et de Toury, ainsi que le projet d’arrêt partiel de l’activité de conditionnement du site d’Erstein.

Pour pérenniser l’activité globale du Groupe, le Conseil d’Administration de Cristal Union a décidé de mettre à l’étude le projet de fermeture des sites de Bourdon et de Toury, ainsi que le projet d’arrêt partiel de l’activité de conditionnement du site d’Erstein.
Cristal Union s’engage à présent dans un processus de recherche de repreneurs et de solutions alternatives à la fermeture de ces sites.
En dépit des mesures concrètes déjà prises par Cristal Union, comprenant entre autres la fin du système de prix de betteraves garantis et la réduction des investissements, le Groupe présente des résultats négatifs pour l’exercice clos le 31 janvier 2019.
Face à un marché déprimé touchant l’ensemble du secteur sucrier européen et en l’absence de mesures de soutien spécifiques de l’Union européenne, le Groupe Cristal Union est contraint d’étudier une nouvelle série de mesures essentielles à la pérennisation de son activité globale.

Le secteur sucrier européen face à un contexte de marché déprimé

L’ensemble de l’industrie sucrière européenne se trouve aujourd’hui dans la difficulté. La plupart des acteurs sucriers européens ont d’ores et déjà annoncé que leurs résultats 2018/2019 seraient négatifs et qu’il fallait s’attendre à des pertes importantes. Pour préserver leur compétitivité et pérenniser un maximum de bassins betteraviers, les groupes sucriers sont contraints de rationaliser ou de réorienter leurs activités.
La fin des quotas, entrée en vigueur en 2017, a eu pour conséquence directe l’exposition des producteurs sucriers européens à la concurrence mondiale, au moment où les cours du sucre demeurent à des niveaux très faibles depuis de nombreux mois. Cette faiblesse structurelle des cours mondiaux s’explique notamment par les stocks pléthoriques de sucre blanc et roux qui se sont constitués ces dernières années.
Contrairement à la majorité des pays producteurs notamment la Thaïlande, l’Inde, et le Brésil, qui subventionnent d’une manière ou d’une autre leur filière (aides aux producteurs de canne, soutiens à l’exportation des sucres, avantages donnés aux industriels producteurs d’électricité), l’Union européenne n’a pas mis en place de mesure de gestion de marché, ni d’aides à la restructuration. Les nouvelles mesures règlementaires concernant l’utilisation des produits phytosanitaires appliquées à la filière betterave sucre ont également renforcé les contraintes et difficultés pesant sur cette dernière.
Au niveau intracommunautaire, les aides couplées accordées dans certains bassins betteraviers génèrent aussi de fortes distorsions de concurrence.

ParLa rédaction
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