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Etiquetage du poisson : peu de fraudes en France

Rassurez-vous, la fraude sur les étiquettes de poisson reste rare. Les associations Bloom et Oceana, des chercheurs de l'Inserm et du Muséum national d'histoire naturelle ainsi que le magazine Terra Eco ont mené l'enquête. Conclusion de l'étude : le taux de fraude pour les poissons en France est d'environ 3,5 %.

Rassurez-vous, la fraude sur les étiquettes de poisson reste rare. Les associations Bloom et Oceana, des chercheurs de l’Inserm et du Muséum national d’histoire naturelle ainsi que le magazine Terra Eco ont mené l’enquête. Conclusion de l’étude : le taux de fraude pour les poissons en France est d’environ 3,5 %.  Bien moins qu’aux Etats-Unis, où il s’élèverait à 33 % selon Oceana. La fraude se concentre surtout sur les produits frais, en poissonnerie (8 %), en supermarché (4 %) ou au restaurant (4 %). Aucune fraude n’a été détectée pour les produits surgelés ou les plats préparés.
 

Thon rouge : poisson le plus frauduleux

Le taux de fraude varie également selon les espèces. Pas d’inquiétude a priori concernant le colin d’Alaska, le bar, le lieu noir, la lotte ou le merlan. Pour le cabillaud, il s’élève à 4,2 % et est alors remplacé par des poissons moins chers tels que l’églefin ou le merlu. 
 
Mais c’est surtout le thon rouge qui fait l’objet de fraude. « A une exception près, le poisson étiqueté ainsi dans nos échantillons s’avère être du thon obèse ou de l’albacore, explique Terra Eco. Le taux augmente encore si l’on inclut dans les « fraudes » les cas pour lesquels les serveurs ont précisé : « thon rouge », alors que la carte mentionnait : « thon ». C’est le cas des 16 échantillons collectés dans des restaurants de sushis. »
 

Poisson : fraude en bout de chaîne

Par ailleurs, les fraudes ont surtout lieu au bout de la chaîne alimentaire, au niveau des restaurateurs, des supermarchés et poissonneries, plutôt que des pêcheurs ou des mareyeurs. « Contrairement aux poissonniers qui sont forcés par la loi d’afficher sur leur étal les noms d’espèce, l’origine géographique du poisson et de sa naissance (élevé ou pêché), la restauration n’a que peu de contraintes, explique le magazine. Elle doit seulement mentionner le nom du poisson et, pour le reste, être capable de dégainer l’étiquette de son fournisseur sur demande d’un client ou d’un inspecteur des fraudes. »
 
Globalement la filière poissons est bien contrôlée en France. Les taux de fraude sont par exemple de 32 % en Italie, de 30 % rien que sur le merlu en Espagne ou de 19 % sur le cabillaud en Irlande. 
ParLa rédaction
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