Aller directement au contenu

La Commission Européenne veut remédier au problème du double niveau de qualité des produits alimentaires

Depuis son discours sur l’état de l’Union de 2017, le président Jean-Claude Juncker est déterminé à remédier au problème du double niveau de qualité des produits. La Commission européenne a présenté différentes initiatives et publié une étude à la suite d’essais de denrées alimentaires effectués selon la même méthode dans l’ensemble de l’UE, afin de mieux comprendre le double …

La Commission Européenne veut remédier au problème du double niveau de qualité des produits alimentaires
Le président de la CE, Jean-Claude Juncker, est déterminé à remédier au problème du double niveau de qualité des produits.

Depuis son discours sur l’état de l’Union de 2017, le président Jean-Claude Juncker est déterminé à remédier au problème du double niveau de qualité des produits.
La Commission européenne a présenté différentes initiatives et publié une étude à la suite d’essais de denrées alimentaires effectués selon la même méthode dans l’ensemble de l’UE, afin de mieux comprendre le double niveau de qualité des denrées alimentaires dans l’UE.

1400 produits alimentaires analysés

Analysant près de 1 400 produits alimentaires dans 19 pays de l’UE, l’étude montre que 9% des produits comparés étaient de composition différente, alors que la face avant de leur emballage était identique. Une part supplémentaire de 22% des produits dont la composition était différente présentait une face avant de l’emballage similaire.
L’étude n’a pas montré de tendance géographique cohérente. Tibor Navracsics, commissaire chargé de l’éducation, de la culture, de la jeunesse et du sport, responsable du Centre commun de recherche, s’est exprimé en ces termes: «Certains Européens ont l’impression que les denrées alimentaires de marque qu’ils achètent sont différentes, peut-être de moins bonne qualité, par rapport à celles qui sont disponibles ailleurs. La Commission a invité nos scientifiques à effectuer une analyse objective de l’ampleur de ces différences sur le marché unique. Les résultats sont mitigés: si je suis heureux qu’ils n’aient pas constaté de disparités entre l’Europe orientale et l’Europe occidentale en ce qui concerne la composition des produits alimentaires de marque, je suis préoccupé par le fait qu’ils aient découvert que jusqu’à un tiers des produits testés avaient une composition différente tout en étant de marque identique ou similaire».
Vĕra Jourová, commissaire chargée de la justice, des consommateurs et de l’égalité des genres, a quant à elle déclaré: «Il n’y aura pas deux poids, deux mesures sur le marché unique européen. Grâce aux nouveaux actes législatifs sanctionnant le double niveau de qualité et renforçant les pouvoirs des autorités de protection des consommateurs, nous disposons des outils nécessaires pour mettre fin à cette pratique. Les consommateurs européens pourront faire leurs achats en étant totalement sûrs qu’ils achètent ce qu’ils voient».

Des emballages identiques mais des compositions différentes

L’étude a porté sur 1 380 échantillons de 128 produits alimentaires de 19 États membres. Cet échantillon n’est toutefois pas représentatif de la grande diversité des produits alimentaires sur le marché de l’UE.
Les conclusions de l’étude sont les suivantes: dans la majorité des cas, la composition correspondait à la manière dont les produits étaient présentés: 23% des produits étaient identiques en ce qui concerne la face avant de leur emballage et leur composition, et 27% des produits signalaient leur composition différente selon les pays de l’UE par des différences sur la face avant de leur emballage; 
9% des produits présentés comme étant les mêmes dans l’ensemble de l’UE avaient une composition différente: la face avant de leur emballage était identique, mais leur composition était différente; 
une part supplémentaire de 22 % des produits présentés d’une manière similaire avaient une composition différente: la face avant de leur emballage était similaire, mais leur composition était différente; 
il n’existe pas de tendance géographique cohérente dans l’utilisation d’un emballage identique ou similaire pour des produits ayant des compositions différentes. Qui plus est, la
différence de composition constatée dans les produits testés ne constitue pas nécessairement une différence de qualité des produits.

ParLa rédaction
Dossiers Thématiques
Dossiers d’Analyse
En vidéo
Send this to a friend