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Labouré-Roi, scandale dans la filière viticole !

Le Journal de Saône et Loire et Le Bien Public titrent ce matin sur « l’affaire » de la maison Labouré-Roi.Troisième maison de négoce bourguignonne, les accusations qui portent sur Labouré-Roi, fondée en 1832, ne sont pas minces : mélanges de vins, fausses médailles, tricherie sur les étiquettes…

Le Journal de Saône et Loire et Le Bien Public titrent ce matin sur « l’affaire » de la maison Labouré-Roi.

Troisième maison de négoce bourguignonne, les accusations qui portent sur Labouré-Roi, fondée en 1832, ne sont pas minces : mélanges de vins, fausses médailles, tricherie sur les étiquettes…

C’est pourquoi dès la semaine dernière quatre dirigeants ont été placés en garde à vue par les gendarmes. Car, avec l’aide des spécialistes de la brigade interrégionale d’enquête des vins de la DGCCRF, les gendarmes pourraient bien mettre à jour une grosse affaire dans la filière viticole.

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Selon le Journal de Saône et Loire, entre 2005 et 2009, c’est plus de deux millions de bouteilles qui « auraient été vendues avec des étiquettes ne correspondant pas au contenu ». Selon le journal, Labouré-Roi « aurait également créé des excédents en trichant sur les quantités de vin manquant naturellement dans les tonneaux pendant l’élevage (la « part des anges »), en en comblant ces manques avec des vins de table ».

Le journal poursuit en précisant que la maison nuitonne aurait également mis en bouteille des vins coupés ou encore inventait des médailles apposées sur les étiquettes. 

Se sont donc retrouvés au poste de gendarmerie l’œnologue de Labouré-Roi, l’administrateur, ainsi que les deux patrons de l’entreprise, Armand et Louis Cottin, âgés de 82 et 83 ans. A n’en pas douter, le coup sera dur pour la filière viticole bourguignonne dans son ensemble, d’autant plus que Labouré-Roi est considéré comme une référence mondiale, avec des exportations dans plus de 30 pays, et un chiffre d’affaires réalisé à 50% à l’international.

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L’avocat de Labouré-Roi, Me Emmanuel Touraille, confiant au Journal de Saône et Loire : « au moment où les contrôles ont été effectués, la situation était en train de s’assainir. Nous sommes trois ans après la fin de la période contrôlée, et on se rapproche aujourd’hui d’un taux d’erreur proche du zéro. La direction a assumé la situation. Oui, il y a eu des choses qui n’étaient pas correctes, mais nous les avons corrigées. Il y a de plus des manipulations dans la cave qui pouvaient ne pas être volontaires. J’insiste sur le fait que la société a complètement collaboré avec les enquêteurs, quel que soit le service auquel ils appartiennent. Nous sommes, depuis le début, en contact permanent avec les enquêteurs. Il n’y a eu aucune mise en examen. Rien n’est égal à ce qui existait il y a 5 ans, c’est pourquoi nous avons obtenu ce traitement, sans ouverture d’information auprès d’un juge d’instruction. Il y a eu une prise de garantie. Je le répète : dans cette affaire, la transparence de la société et de ses dirigeants a été totale. Il n’y a eu aucune obstruction. Les dates d’audition des personnes entendues ont été fixées à l’avance. Le but, c’est de préserver l’emploi. Les propriétaires de la société, qui ont plus de 80 ans, sont deux hommes qui n’en peuvent plus. Il y a environ 70 emplois à la clef ».

 

Source : agro-media.fr avec le Journal de Saône et Loire (Gilles Dupont) et Le Bien Public

ParLa rédaction
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