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Le cartel des fabricants d’emballages de fruits et légumes épinglé en Espagne !

Le fabricant d’emballages de fruits et légumes Linpac a saisi la Commission Nationale de la Concurrence espagnole (CNC) pour dénoncer l’existence d’un « cartel » dans le secteur. Ainsi, selon une information d’Emballages Magazine, la CNC a bel et bien constaté l’existence de pratiques d’entente illégales.

Le fabricant d’emballages de fruits et légumes Linpac a saisi la Commission Nationale de la Concurrence espagnole (CNC) pour dénoncer l’existence d’un « cartel » dans le secteur. Ainsi, selon une information d’Emballages Magazine, la CNC a bel et bien constaté l’existence de pratiques d’entente illégales. Linpac avait décrit des réunions entre plusieurs grandes entreprises du secteur au cours desquelles elles se mettaient d’accord sur les prix à appliquer et elles se partageaient les clients.

Après avoir enquêté 18 mois, la CNC a prouvé la participation de certaines sociétés dénoncées par Linpac à de telles réunions ; c’est le cas d’Infia et de sa maison-mère Linpac, d’Ilpa et de Veripack et sa maison-mère française Guillin. Ces entreprises auraient pris part à ce cartel entre 1999 et 2007, notamment en ce qui concerne les fruits rouges espagnols.

Elles ont été condamnées à de fortes amendes :

  • 8,37 M€ pour Infia,
  • 7,71 M€ pour Linpac,
  • 1 M€ pour Ilpa,
  • 2,85 M€ pour Veripack
  • et enfin 2,25 M€ pour Guillin.

Etant donné que Linpac est à l’origine de la saisine du CNC, le fabricant ainsi que sa filiale Infia échappent à ces amendes. Ce n’est pas le cas des autres sociétés, qui ont d’ores et déjà fait appel.

Ainsi, Ilpa ne conteste pas les faits mais trouve l’amende trop élevée au regard de sa part de marché au cours de la période étudiée (5%). Le PDG de Guillin, François Guillin, ne se considère pour sa part « ni responsable ni incriminable ». Il ajoute : « Cette affaire concerne l’ancien propriétaire, Autobar, mais pas nous directement. Nous n’avons repris que les actifs de Veripack en 2006, et non le fonds de commerce. Mais la CNC, que nous n’avons d’ailleurs pas rencontrée, l’enquête ayant été effectuée sur dossier, n’a pas voulu entendre nos arguments ». Ce sera à la justice de trancher.

ParLa rédaction
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