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L’EFSA dément les allégations mettant en cause ses experts.

En réponse à notre article de la semaine dernière, qui relevait les révélations faites par deux ONG (Corporate Europe Observatory (CEO, ou Observatoire Européen de l’Entreprise) et le Réseau Santé Environnement (RES)) selon lesquelles deux experts chargés d’examiner les additifs alimentaires, notamment l’aspartame,

En réponse à notre article de la semaine dernière, qui relevait les révélations faites par deux ONG (Corporate Europe Observatory (CEO, ou Observatoire Européen de l’Entreprise) et le Réseau Santé Environnement (RES)) selon lesquelles deux experts chargés d’examiner les additifs alimentaires, notamment l’aspartame, auraient eu des liens avec le laboratoire d’idées et de lobbying financé par l’industrie agroalimentaire International Life Sciences Institute (ILSI), l’EFSA donne sa version des faits.

Tout d’abord, l’un des experts incriminés, le Professeur Crebelli, n’a pas été membre du comité scientifique de réflexion sur la sécurité sanitaire des emballages alimentaires mis en place par l’ILSI, contrairement à ce qu’affirment les ONG. Il a simplement pris part à un comité scientifique au cours d’une conférence qui visait à examiner et sélectionner les meilleures publications et les meilleurs orateurs pour la conférence organisée par l’ILSI. Au final, il n’a pas assisté à la conférence en question. De plus, le sujet traité par la conférence concernait les emballages alimentaires, ce qui ne fait pas partie des attributions du panel de l’ANS.

En ce qui concerne le Professeur Gundert-Remy, il a prodigué ses conseils auprès de l’ILSI, mais uniquement sur des sujets de recherche généraux, comme l’obésité, ce qui n’est pas non plus incompatible avec les attributions du panel de l’ANS. Selon la politique de l’EFSA sur les déclarations d’intérêts, les experts n’ont pas à déclarer leurs activités qui n’ont pas de rapport avec leurs attributions au sein du Panel Scientifique de l’EFSA, et donc qui ne peuvent en aucune manière être source potentielle de conflits d’intérêts.

De plus, Catherine Geslain-Lanéelle, la directrice exécutive de l’EFSA, rappelle à travers une lettre s’adressant aux deux groupes d’experts, que :

  • l’EFSA est soumis à une structure légale applicable dans le cadre du recrutement de ses experts ;
  • la politique et les règles de l’EFSA sur les déclarations d’intérêts des experts (Dols) sont régulièrement l’objet d’audits internes et externes ;
  • et que l’EFSA impose à ses services un niveau de transparence très élevé, publiant sur son site internet toutes les productions et les documents de fonds, conférences, évènements, correspondances importantes, Dols de tous les experts et équipes de management, conflits identifiés et mesures prises pour prévenir l’apparition de ces conflits.
ParLa rédaction
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