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L’Europe empiète sur les poissons des autres.

La Politique Commune des Pêches (PCP) avait un objectif clair : assurer l’autonomie de l’Europe quant à sa consommation en poissons. Aujourd’hui, la New Economic Foundation (NEF), révèle l’échec de cette politique.

La Politique Commune des Pêches (PCP) avait un objectif clair : assurer l’autonomie de l’Europe quant à sa consommation en poissons. Aujourd’hui, la New Economic Foundation (NEF), révèle l’échec de cette politique. En effet, le rapport qu’elle a publié en avril 2011 définit le « Fish Dependance Day » (FDD), comprenez le jour de l’année à partir duquel l’Europe a consommé l’ensemble de sa production de poissons et commence à entamer celles des autres. Cette date ne cesse de reculer : alors qu’il s’agissait du 9 juillet en 2010, cette année c’est une semaine plus tôt, le 2 juillet, que les stocks seront écoulés. L’Estonie, l’Irlande et les Pays-Bas sont les seuls pays européens auto-suffisants en poisson. La France, pour sa part, est gravement déficitaire, et son FDD est estimé au 13 juin 2011.

De plus, les poissons méditerranéens sont de plus en plus petits, moins nombreux, parfois victimes de surpêche, de quotas inappropriés ou de méthodes peu sélectives. Enfin, la consommation européenne de poissons augmente de 2% tous les ans. Les français, par exemple, consomment 37,3 kg de poissons par an alors que la consommation mondiale moyenne s’élève à 17 kg par an et par personne. Un comble donc quand on sait que 88% des européens, dans un sondage mené par le WWF, déclaraient souhaiter consommer des produits issus d’une pêche durable.

ParLa rédaction
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