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Les flexitariens responsables des mauvais résultats de la viande.

Tel est le nom barbare de ceux qui pratiquent le végétarisme à temps partiel. D’après l’étude publiée par Euromonitor International au mois d’août, la viande est le produit affichant l’un des plus faibles taux de croissance entre 2005 et 2010 (taux inférieur à 14%), comparativement aux autres produits alimentaires.

Tel est le nom barbare de ceux qui pratiquent le végétarisme à temps partiel. D’après l’étude publiée par Euromonitor International au mois d’août, la viande est le produit affichant l’un des plus faibles taux de croissance entre 2005 et 2010 (taux inférieur à 14%), comparativement aux autres produits alimentaires. Cette étude qui portait sur la consommation de produits alimentaires pointe du doigt deux causes à cela :

  • Les flexitariens en sont la première.
  • Les avertissements des différents organismes de santé publique mettant en avant les risques liés à une consommation excessive de viande rouge en sont la deuxième.

Les autres « mauvais élève » de cette étude sont les légumes, qui affichent un taux de croissance encore plus faible que celui de la viande à seulement 11%. A l’inverse, les ventes de légumes secs comme les lentilles et les pois chiches ont augmenté, de même que celles de noix et de fruits secs, avec des taux de croissance respectivement de 19% et 18%. D’après Euromonitor International, les mauvais résultats obtenus par la viande traduisent une vraie tendance mondiale qui veut que les consommateurs tournent le dos à leur instinct carnivore.

Mise en cause pour son impact sur la santé, la viande rouge est montrée du doigt par les scientifiques, les autorités de santé publique et les gouvernements. Une étude a même récemment montré qu’il existait un lien direct entre la consommation de viande rouge et de viande industrielle et l’augmentation des risques de cancer colorectal, chez nos voisins britanniques. Les autorités publiques du Royaume-Uni ont immédiatement réagi en préconisant une réduction de la consommation de viande rouge pour atteindre 70 g par jour et par habitant. Comme le présente également l’étude, les campagnes menées par des célébrités ou des défenseurs de l’environnement et de la cause animale contre les conditions d’élevage et d’abattage des animaux et sur les problèmes environnementaux inhérents à la production de la viande ont également eu un rôle dans cette faible progression de la consommation de viande.

Ainsi, le nombre de consommateurs qui se déclarent végétariens ou qui réduisent leur consommation de viande est toujours plus important. C’est eux qu’on appelle les « flexitariens ». Pour preuve de la mondialisation de cette tendance, le mouvement Meatless Mondays, comprendre les lundis sans viande, représente une initiative mondiale en vogue chez les consommateurs soucieux de leur santé et de l’environnement. Le pourcentage d’Américains se déclarant végétariens est passé de 1% à 3,4% entre 2007 et 2009, d’après un sondage Harris Interactive cité dans l’étude d’Euromonitor International. La proportion de consommateurs suivant ce régime alimentaire atteint les 31% en Inde, premier pays végétarien au monde. Alors que des pays comme Taïwan, le Brésil, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie, Israël et le Royaume-Uni connaissent de nombreux végétariens, la Chine et le Japon ne sont en rien affectés par cette tendance. Ils représentent les deux plus gros marchés mondiaux.

ParLa rédaction
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