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Marges : IAA/distributeurs, qui prend la plus grosse part du gâteau ?

Le très attendu rapport sur l’évolution des prix et des marges dans l’alimentation rédigé par Philippe Chalmin a été publié le 27 juin 2011. Il aboutit au constat que les marges des distributeurs sont importantes et n’ont quasiment pas évolué, au détriment des agriculteurs qui encaissent en première ligne les variations de prix des matières premières.

Le très attendu rapport sur l’évolution des prix et des marges dans l’alimentation rédigé par Philippe Chalmin a été publié le 27 juin 2011. Il aboutit au constat que les marges des distributeurs sont importantes et n’ont quasiment pas évolué, au détriment des agriculteurs qui encaissent en première ligne les variations de prix des matières premières.

Ainsi, Philippe Chalmin illustre son propos par le prix des bigarreaux, qui ont été facturés aux consommateurs jusqu’à cinq fois leur prix d’achat au producteur par les grandes surfaces. Néanmoins, le rapport présente des lacunes, car son auteur explique qu’il est extrêmement difficile d’évaluer les marges réalisées sur les produits transformés, quand de nombreux acteurs économiques s’insèrent dans la filière. C’est le cas par exemple de la viande bovine. Les composants de la marge brute des distributeurs sont également flous, car ces derniers n’ont pas transmis toutes les informations nécessaires. Les industries agroalimentaires, pour leur part, semblent préserver leur rentabilité quoi qu’il arrive, malgré qu’elles soient prises en étau entre des producteurs oppressés et des distributeurs inflexibles.

Face à ce constat, l’unité semble la meilleure solution pour résoudre cette situation et mieux partager les pertes en cas de crise agricole. Les producteurs doivent s’allier, par exemple au sein de coopératives, afin de rétablir leur pouvoir de négociation et de pouvoir faire face en cas de coup dur.

Les distributeurs, de leur côté, rejettent la faute sur les industriels. Ils se fient en effet à une étude effectuée en 2010 et commanditée par la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD). Cette dernière révèle que la marge des industriels a progressé plus vite ces dernières années que celle de la distribution. Cependant, seuls neuf IAA ont servi d’échantillon.

Au lieu de se rejeter la faute, les différents acteurs de l’agroalimentaire devraient tenter de se rapprocher. C’est le constat auquel est parvenu Leclerc, qui a décidé signer un accord avec la Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France (FEEF), réunissant 600 PME, afin de collaborer sur de multiples dossiers tels que la promotion de l’innovation et des nouveaux produits, la mise en place de bonnes pratiques pour réduire les coûts logistiques, l’accompagnement à l’exportation ou encore le développement durable.

ParLa rédaction
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