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Nestlé, pas très bavard à propos de son lait à la limaille de fer.

La découverte de limaille de fer dans une boîte de lait Guigoz 1er âge avait pourtant fait scandale, mais aujourd’hui, plus un mot ne filtre à ce sujet.

La découverte de limaille de fer dans une boîte de lait Guigoz 1er âge avait pourtant fait scandale, mais aujourd’hui, plus un mot ne filtre à ce sujet. Nestlé, qui est à l’origine d’une procédure de retrait à l’échelle nationale concernant ces produits, sait entretenir le mystère, espérant probablement que cela permettra aux consommateurs d’oublier cette affaire au plus vite.

Ainsi, nos confrères d’Usine Nouvelle ont mené une véritable enquête pour en savoir plus à ce sujet. Ils ont découvert que Nestlé avait sous-traité la production de ce lait en poudre à un fabricant d’emballages métalliques. Même le Syndicat national des fabricants de boîtes, d’emballages et de bouchages métalliques, qui réunit 92% des fabricants de ce secteur, n’a recensé aucun incident : « s’il y avait eu un incident chez l’un de nos adhérents, je l’aurais su, car tous les incidents sont notifiés. Or, je n’ai, à ce jour, eu aucun retour d’incident ».

La DGCCRF mène également son enquête de son côté. Julien Collet, directeur de cabinet à la DGCCRF, a expliqué : « Nous avons demandé à l’exploitant [ndlr : Nestlé] d’engager des investigations sur le process de fabrication de ces boîtes de lait », ce que Nestlé semble avoir fait.

En effet, selon Valérie Berrebi du service Communication de Nestlé France, qui a été interrogée par La Dépêche du Midi, le problème « proviendrait d’une fausse manœuvre due au matériel d’emballage de la chaîne de conditionnement dans l’usine de Boué » (dans l’Aisne, 02). Le communiqué de presse de Nestlé France a été encore plus évasif, expliquant juste que le produit ne présentait « aucun risque ni danger pour la santé », qu’il « ne correspond pas aux normes de qualité élevées de Nestlé » et que « la conformité, la sécurité et la qualité de ses produits sont une priorité non négociable pour Nestlé ». Autant enfoncer le clou.

Seul le retrait du lot concerné, qui représente 20 000 boîtes, a été demandé par Nestlé. Aucun rappel de produits n’a pour l’instant été mis en place. Le mystère sur l’origine de la défaillance sera-t-il un jour résolu ?

ParLa rédaction
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