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Nestlé reconnu coupable de la mort de l’un de ses salariés !

Le 20 octobre 2008, Raphaël Tuvery, père de cinq enfants et salarié de l’entreprise Nestlé d’Itancourt (02), se rend comme d’habitude à son travail. Ce jour-là, il est affecté au hall de conditionnement, et doit intervenir sur une armoire électrique. Une autre salariée est alors occupée à ranger des palettes avec un chariot élévateur.

Le 20 octobre 2008, Raphaël Tuvery, père de cinq enfants et salarié de l’entreprise Nestlé d’Itancourt (02), se rend comme d’habitude à son travail. Ce jour-là, il est affecté au hall de conditionnement, et doit intervenir sur une armoire électrique. Une autre salariée est alors occupée à ranger des palettes avec un chariot élévateur. Malheureusement, elle ne voit par Raphaël qui est caché derrière le bras élévateur de l’engin et le percute. Il tombe alors, et se cogne la tête. Le traumatisme crânien qu’il subit est irréversible et va lui coûter la vie…

Un drame, sur lequel l’inspection du travail mène aussitôt l’enquête. Nestlé avait bel et bien investi dans la sécurité de son entreprise entre 2006 et 2010 – 84 000€ pour être précis. Des barrières de sécurité avaient été installées, malheureusement pas à l’endroit du drame. L’inspection du travail révélera néanmoins que l’employée conduisant le chariot élévateur n’avait pas suivi de formation, cette dernière étant nécessaire mais pas obligatoire. De plus, aucun sens de circulation n’avait été défini pour les chariots à moteur.

  • Une première audience a lieu, trois ans après le drame, le 28 juin 2011. Un doute plane alors sur les circonstances exactes de l’accident et Nestlé n’écope « que » de 15 000€ d’amende.
  • Une nouvelle audience s’est tenue hier, et cette fois le parquet est allé bien plus loin. Le géant de l’agroalimentaire a été reconnu coupable du drame et a été condamné à une amende de 80 000€ et une autre de 350€, qui seront versées à deux des enfants de la victime.

Même si les sommes sont importantes, cela ne permettra jamais d’effacer le souvenir de ce décès dans l’esprit des 300 salariés de l’usine, qui a définitivement brisé une famille.

ParLa rédaction
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