Aller directement au contenu

OPA hostile ou rapprochement franco-italien ?

Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi ont pu débattre de cette question lors du sommet franco-italien qui s’est tenu à Rome mardi 26 avril 2011. Selon Silvio Berlusconi, la récente OPA de Lactalis sur Parmalat n’est pas hostile. Au contraire, il va même jusqu’à envisager

Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi ont pu débattre de cette question lors du sommet franco-italien qui s’est tenu à Rome mardi 26 avril 2011. Selon Silvio Berlusconi, la récente OPA de Lactalis sur Parmalat n’est pas hostile. Au contraire, il va même jusqu’à envisager un rapprochement franco-italien en confirmant qu’il s’agit d’un « souhait commun » des deux pays « d’arriver à créer de grands groupes internationaux franco-italiens, italo-français, qui puissent bien se porter face à la concurrence globale ».

Il faut dire que Lactalis a suivi les conseils de Bruno Le Maire et a su rassurer l’Italie sur le devenir de Parmalat. Dans un communiqué de presse, le groupe a annoncé viser « le développement de Parmalat au niveau international », afin de créer « le numéro 1 mondial des produits laitiers« . « Nous avons un projet de croissance ambitieux pour Parmalat, pour en faire un groupe italien de référence dans le lait de consommation au niveau mondial, ayant son siège, son organisation et sa direction en Italie. » Pour le ministre de l’agriculture français, « Lactalis confirme sa volonté de mettre en œuvre son plan en respectant totalement le caractère italien de Parmalat, en y maintenant son siège, en préservant les implantations industrielles, les emplois et la filière italienne du lait, dans l’intérêt de l’économie du territoire local. » De plus, le groupe français, qui n’est pas coté, souhaite maintenir la cotation en Bourse du groupe de Parme et « s’engage en conséquence à restaurer si nécessaire le flottant minimum permettant une cotation régulière des actions de Parmalat ». Il n’exclut pas non plus de transférer « dans Parmalat ses propres activités dans le secteur du lait de consommation notamment en France et en Espagne », où il a racheté récemment Puleva.

Ces nouvelles rassurantes amènent même Silvio Berlusconi à espérer qu’un accord soit trouvé pour des italiens prennent une participation dans le futur groupe. La Caisse des Dépôts italienne (CDP) pourrait être le chef de file d’un holding baptisé « Latco », auquel Lactalis pourrait participer. Dans tous les cas, la CDP doit agir avant le 3 mai, date buttoir pour réunir des partenaires potentiels.

ParLa rédaction
Dossiers Thématiques
Dossiers d’Analyse
En vidéo
Send this to a friend