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Pays Basque, ça chauffe chez les producteurs de lait de brebis.

Ca chauffe dans le Pays Basque ! Au cœur de cette agitation, la Coopérative laitière du Pays Basque et les industriels fromagers de la région avec qui les négociations sont plus que tendues depuis quelques mois.

Ca chauffe dans le Pays Basque ! Au cœur de cette agitation, la Coopérative laitière du Pays Basque et les industriels fromagers de la région avec qui les négociations sont plus que tendues depuis quelques mois.

Tout d’abord, rappelons que la coopérative collectait jusqu’à présent le lait de brebis de 84 adhérents, tous sous AOP Ossau-Iraty, ce qui représentait 3 millions de litres par an. Les industriels fromagers, parmi lesquels Pyrenefrom, 3A, la Fromagerie des Chaumes, Onetik ou la fromagerie Agour, achetaient ensuite le lait en direct à la Coopérative laitière du Pays Basque.

Or, comme le rappelle Usine Nouvelle dans un récent article, à la fin de l’été 2011, ces mêmes industriels ont annoncé qu’ils ne prendraient pas en charge 1,9 des 3 millions de litres de lait collectés par la Coopérative pour la campagne 2012.

Officiellement, ils préfèreraient acheter du lait en provenance d’Espagne, qui n’est pas sous AOP, pour un prix compris entre 0,72 et 0,75 €/L contre 1,05 €/L pour celui de la Coopérative laitière du Pays Basque.

Selon les propos du directeur financier de la coopérative, Peio Harlouchet, propos retranscrits par Usine Nouvelle, une autre explication serait plus probante : « dans notre stratégie d’entreprise, nous avons le projet de créer une unité de fromagerie. Nous en sommes au stade de l’étude de faisabilité. Les industriels n’ont aucune envie de voir arriver un concurrent de plus sur ce créneau ».

Les industriels ont même annoncé être prêts à acheter le lait de brebis des producteurs français, mais en direct, sans passer par la coopérative. Ce qui, bien entendu, condamnerait cette dernière. Cependant, 13 des 84 adhérents ont d’ores et déjà opté pour cette possibilité, ce qui représente tout de même 550 000 litres de lait. Se pose toujours la question des 1,4 millions de litres de lait restants, qui n’ont à l’heure actuelle pas de débouché.

C’est pour protester contre cette situation que les producteurs français ont déversé des milliers de litres de lait de brebis la semaine dernière devant la Maison de l’Agriculture de Pau

ParLa rédaction
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