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Pourquoi consomme-t-on de l’eau embouteillée plutôt que de l’eau du robinet ?

C’est à cette question que deux chercheurs de l’INRA ont essayé de répondre. L’étude a porté sur 4 623 ménages répartis dans toute la France et croise les résultats de deux enquêtes conduites en 2001. La première a été réalisée par TNS-Worldpanel et portait sur les décisions d’achat de boissons et les catégories socioéconomiques du panel sondé

C’est à cette question que deux chercheurs de l’INRA ont essayé de répondre. L’étude a porté sur 4 623 ménages répartis dans toute la France et croise les résultats de deux enquêtes conduites en 2001. La première a été réalisée par TNS-Worldpanel et portait sur les décisions d’achat de boissons et les catégories socioéconomiques du panel sondé, alors que la seconde avait été menée par l’Institut français de l’environnement et les Agences de l’eau et traitait des réseaux de distribution d’eau potable.

  • Il faut savoir que 40% des français ne consomment pas d’eau du robinet alors qu’elle coûte cent fois moins cher que l’eau embouteillée.

Ainsi, il ressort de cette étude que le goût et la sécurité sanitaire de l’eau du robinet posent problème. Ceux qui refusent en effet de la consommer considèrent en effet qu’elle a « mauvais goût » parce qu’elle a trop de chlore, qu’elle est trop dure parce qu’elle contient trop de calcaire, et que les risques sanitaires ne sont pas négligeables. Plusieurs critères interviennent dans le choix entre eau du robinet et eau embouteillée par les ménages :

  • les caractéristiques socioéconomiques en font partie,
  • de même que les caractéristiques culturelles des ménages,
  • mais, plus surprenant, la perception de l’environnement immédiat des foyers interfère aussi. De fait, plus les personnes sondées considèrent que l’environnement de leur zone d’habitation est dégradé, plus elles consomment d’eau en bouteille. C’est le cas notamment des régions Nord et Ouest, où d’importants problèmes structurels de pollution des eaux souterraines par les nitrates et/ou par des micropolluants minéraux sévissent.
  • Bien sûr, le très important écart de prix entre les deux types d’eau creuse les écarts. Ainsi, les ménages aisés consomment plus d’eau en bouteille, quelle que soit leur perception de la qualité de l’eau.
  • Le statut du chef de famille est également important : les retraités consomment en effet plus d’eau embouteillée que les actifs. Une explication potentielle est que les seniors prêteraient plus d’attention aux apports bénéfiques des eaux en bouteilles et suivraient davantage les recommandations du corps médical.
ParLa rédaction
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