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Transition énergétique 
: La filière luzerne déshydratée demande à bénéficier du statut «fuites de carbone»

La déshydratation de luzerne permet d’obtenir un produit homogène, stable et riche en protéines et en fibres, très apprécié des éleveurs et permettant de diminuer notre dépendance en protéines végétales d’importation. Pour autant, consciente de sa responsabilité sociétale et environnementale, la filière s’emploie à réduire son empreinte énergétique et environnementale. Ainsi, comme l’attestent les travaux de l’Inra datant de …

Transition énergétique 
: La filière luzerne déshydratée demande à bénéficier du statut «fuites de carbone»
depuis 2001, les usines de déshydratation françaises ont réduit leur consommation d’énergie par tonne de produit fini, de plus de 40%.

La déshydratation de luzerne permet d’obtenir un produit homogène, stable et riche en protéines et en fibres, très apprécié des éleveurs et permettant de diminuer notre dépendance en protéines végétales d’importation. Pour autant, consciente de sa responsabilité sociétale et environnementale, la filière s’emploie à réduire son empreinte énergétique et environnementale. Ainsi, comme l’attestent les travaux de l’Inra datant de 2012, la filière luzerne déshydratée stocke plus de carbone qu’elle n’en émet.

Les usines de déshydratation françaises ont réduit leur consommation d’énergie de plus de 40%

Deux chantiers d’envergure permettent d’améliorer en continu son bilan carbone :
 la généralisation du préfanage et du séchage à plat qui a permis de doubler (de 20 % à 40 %) le taux de matière sèche à l’entrée d’usine, ce qui représente des économies d’énergie considérables.
Mais aussi l’adoption progressive de biomasse dans le mix énergétique des usines avec un taux d’incorporation qui atteint aujourd’hui 15% en moyenne avec un potentiel de 40% en 2025.
Au global, depuis 2001, les usines de déshydratation françaises ont réduit leur consommation d’énergie par tonne de produit fini, de plus de 40%.

Bénéficier du statut protecteur «fuites de carbone»

La filière est aujourd’hui encadrée par 3 principaux dispositifs européens. Ainsi, le dispositif de révision européenne des référentiels « Meilleures techniques disponibles » s’attache à tirer vers le haut les industriels en matière d’efficience énergétique de surveillance et de limitation de leurs émissions. La filière dispose d’équipements et d’installations en phase avec les meilleures techniques disponibles.
Dans le cadre du dispositif de quotas d’émissions de gaz à effet de serre issu de l’application du protocole dit de Kyoto, la filière redoute une valorisation du quota à 40 €/t de CO2 émise à l’horizon 2025. Ce qui correspondrait à un surcoût direct de 10 à 15€ /t de produit; le prix moyen de vente de la luzerne déshydratée étant de 160 à 200 €/t.
Concernant la « Révision de la Directive des plafonds nationaux. Il s’agit de la lutte contre les émissions de polluants et notamment de poussières. Là encore la filière a réduit ses émissions de près de 50% depuis 2001.
La luzerne déshydratée entend continuer à adopter cette démarche proactive d’amélioration continue de son empreinte énergétique.
Au titre de la cohérence des politiques publiques, Coop de France Déshydratation demande à bénéficier du statut protecteur «fuites de carbone» qui permet une allocation gratuite de quotas d’émissions de gaz à effet de serre, dans le cadre de la Directive ETS.

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ParLa rédaction
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