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Un plan social chez Coca-Cola Espagne conduit à une large opération boycott

Coca-Cola Espagne affronte une campagne de boycott inédite qui découle d'un plan social qui prévoit la suppressions de 1253 postes à travers le pays.

Un plan social chez Coca-Cola Espagne conduit à une large opération boycott
Coca-Cola Espagne fait face à une campagne de boycott inédite qui pèse déjà sur ses productions et ses chiffres.

Madrid boycotte Coca-Cola tant qu’il s’obstinera à vouloir licencier. Le mouvement prend et très vite les volumes produits en Espagne sont aujourd’hui largement supérieurs aux ventes. La raison ? Un plan social colossal annoncé en janvier 2014, à la clé la fermeture de 4 des 11 usines Coca-Cola espagnoles et la suppression de 1253 emplois sur les 4200 que compte la firme dans le pays.

Alors que la situation sociale est déjà critique, Coca-Cola faisait une annonce en janvier 2014 qui retentissait comme un coup de tonnerre dans le ciel déjà sombre de l’économie ibérique : 4 des 11 usines espagnoles ferment. Conséquence : 1253 emplois supprimés… sur 4200, soit plus d’un tiers des effectifs espagnols. Qu’à cela ne tienne, ces derniers entendent bien faire plier le géant américain des sodas.

Coca-Cola en « surcapacité »

Il fallait bien que Coca-Cola justifie cette coupe dans ses effectifs : elle serait motivée par une « surcapacité d’embouteillage », autrement dit, la firme produirait plus de bouteilles et canettes de sodas qu’elle n’en vend. Pas rentable donc.

Un argument balayé d’un revers de main par les espagnols. Les salariés, par la voie de leurs représentants syndicaux portent l’affaire devant les tribunaux et campent devant les portes obstinément closes des usines. Pendant ce temps-là, les espagnols décident de lancer une campagne de boycott inédite.

Un plan social porté devant la Cour de cassation espagnole

Côté juridique, le bras de fer se poursuit et Coca-Cola dont les licenciements ont été déclarés nuls en première instance fait appel. Idem en appel, les instances judiciaires espagnoles estiment le plan social abusif.

Cette fois, c’est devant l’organe qui se trouve au sommet de la pyramide juridique que se jugera l’affaire : la Cour de cassation. Cette dernière statuant uniquement en droit et non en faits, gageons que le verdict risque d’être le même. Alors Coca-Cola sera obligé de réintégrer les 1253 employés mis à la porte. A suivre.

 

ParLa rédaction
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