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 » Une restructuration du secteur de l’abattage est à prévoir ».

« En 2011, nous avons perdu une centaine de millions d’euros dans la phase abattage et découpe de porcs, soit quatre euros par cochon ».

« En 2011, nous avons perdu une centaine de millions d’euros dans la phase abattage et découpe de porcs, soit quatre euros par cochon ». C’est en ces termes que Pierre Halliez, directeur général du syndicat national des industriels de la viande (SNIV-SNCP) a confié son inquiétude sur le marché de la viande porcine à l’AFP.

« Cela ne va pas pouvoir durer longtemps ». M. Halliez a expliqué que, coincés entre la hausse des prix auxquels ils achètent les porcs aux producteurs et la difficulté de répercuter ces augmentations auprès de la grande distribution, les industriels de la filière porcine pourraient être amenés à se restructurer pour surmonter les difficultés qu’ils rencontrent.

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Alors qu’ils représentent plus de 15 000 emplois en France, ces industriels agroalimentaires doivent lutter contre des pays comme l’Allemagne ou l’Espagne où les salaires dans les abattoirs sont inférieurs à ceux pratiqués en France, poursuivait le directeur général du SNIV-SNCP.

Plus généralement, M. Halliez a également fait part de ses inquiétudes quant à l’avenir de la filière viande en général : « depuis une dizaine de mois, les producteurs de viande bovine ont misé sur l’exportation du bétail vivant : chaque semaine, c’est 2 000 à 5 000 têtes qui partent à l’export sans passer par les abattoirs » français. « Si cela continue, une restructuration du secteur de l’abattage est à prévoir », selon M. Halliez qui déplore une « crise de l’élevage français ». Le responsable demande la mise en place d’une « véritable politique industrielle » pour ce secteur dans lequel la France est de plus en plus distancée.

 

Source : agro-media.fr avec l’AFP

ParLa rédaction
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