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Emballage : quelles innovations pour 2016 ?

Les acteurs du secteur de l’emballage se montrent plutôt optimistes pour les années à venir et innovent.

Emballage : quelles innovations pour 2016 ?
Seufert a développé un emballage fabriqué à 100 % à partir de déchets et de matières recyclables.

Bonne nouvelle : les acteurs du secteur de l’emballage se montrent plutôt optimistes pour les années à venir. 63 % des acheteurs et des fabricants d’emballages envisagent une hausse de leur production dans les trois prochaines années, contre respectivement 60 % et 58 % en 2014, selon l’Observatoire de l’emballage. Du côté des acheteurs, cet élan est essentiellement porté par 83 % des acheteurs de la distribution et du e-commerce. Et le secteur de l’alimentaire et des boissons reprend confiance. 68 % de perspectives de hausse en 2015, contre 62 % en 2014.

Emballage : des perspectives à la hausse

  Les deux tiers des acheteurs envisagent une stabilité, voire une baisse des prix des emballages, ce qui étaye cet optimisme. Une sérénité partagée par les fabricants qui restent confiants à 65% quant à la stabilité de leur marge d’exploitation, alors qu’ils étaient seulement 49% de cet avis en 2013. L’impact positif fait espérer des perspectives à la hausse pour l’emploi et les investissements de respectivement 25% en 2015 (versus 20% en 2014) et 44% (versus 32%). Et les conséquences devraient stimuler l’emploi (35% en hausse, contre 28% en 2014) et les investissements (28% en hausse en 2015, versus 14% en 2014). L’ensemble de la filière s’accorde à dire que le « Made in France » est une clef de développement. 42% des acheteurs déclarent leur sourcing d’origine française. Et seulement 29% des fabricants misent sur l’export pour se développer et privilégient le Royaume-Uni et la Belgique.  

Emballage : un secteur innovant

  L’innovation est toujours très présente dans le secteur de l’emballage. 88% des acheteurs innoveront sur l’emballage et 96% des fournisseurs le feront sur leur prestation à horizon 2016 -2018. En effet, la durée de vie moyenne d’un emballage oscille autour de 2 ans, en général. 50 % des acteurs pensent d’ailleurs que ce temps a tendance à se raccourcir. Du côté des acheteurs, 63 % ont des projets en matière de conception / création de packaging, d’ici la fin de l’année 2015-2016. Selon eux, les quantités de commande sont plutôt en adéquation avec la fréquence des renouvellement (pour 57% des répondants). Mais la fréquence de renouvellement des emballages est néanmoins à l’origine de destructions, selon 70% des répondants.  

Les démarches d’innovation dans le secteur de l’emballage

Une organisation interne spécifique pour innover

 

Les facteurs d’innovation dans l’emballage

Les acteurs du secteur de l’emballage vont avoir recours à différents leviers d’innovation dans les deux années à venir. Au premier rang desquels, le design général de l’emballage (forme, couleur, typo…), pour 60 % d’entre eux. Ils sont également 55 % a privilégier la praticité et la facilité d’usage et 44 % à vouloir innover sur les matériaux. Parmi les différents leviers, viennent ensuite la recyclabilité et l’emploi de matières recyclées (42%). Eco-Emballages travaille notamment avec de nombreux industriels sur la possibilité de passer de barquettes multi-couches à du mono APET, ou à la facilitation du tri des barquettes colorées.

De nombreux autres acteurs axent également leur développement sur la recyclabilité. Klöckner Pentaplast (KP) a par exemple lancé un nouveau film PET améliorant les performances des opercules scellables sur APET. De son côté, Linpac a élargi sa gamme d’emballages rigides en PET, avec des barquettes contenant jusqu’à 100 % de matière recyclée. Pour l’operculage, Bemis a développé un film pelable en APET mono, l’EZ Peel. Quand à SPGroup, il a récemment présenté des films complexes d’operculage SPG Efficient, se distinguant notamment par leur capacité à se souder directement sur du polyester. Et Seufert a également développé un emballage entièrement fabriqué à partir de déchets et de matières recyclables. Il contient 60 à 80% de poudre de roche (carbonate de calcium). Les 20 à 40 % restants sont issus de polyéthylène recyclé.
Les entreprises misent également sur l’allègement des emballages. Le pot SuperLight de RPC Superfos est notamment particulièrement léger. Tout comme les films fins pour operculage de Südpack, qui ont une épaisseur de 25 microns seulement. Tandis que le PerfoamPack de Mondi est un film alvéolaire en polyéthylène (PE) comprenant une couche intermédiaire microcellulaire expansée qui permet de réduire de 30 % la matière utilisée.

De nouveaux usages pour les emballages

Parmi les autres leviers d’innovation pour les entreprises de l’emballage, on trouve les formats (36%), les fonctions de conservateur d’un produit (31%) ou encore l’étiquetage environnemental ou nutritionnel (27%).
Les industriels développent également de nouveaux usages pour leur packaging. On peut par exemple citer la demande accrue en barquette skin ou en packaging pour salades avec dessert. CGL Pack a notamment présenté un emballage permettant de diffuser la sauce dans se salir les doigts.
Autre tendance d’innovation : la cuisson au four directement dans l’emballage, avec des packagings en papier/carton, comme Sipaldis, ou des sacs et/ou films de cuisson en plastique, comme le fait DAT-Schaub.
De son côté, Castle-Colour a récemment présenté le Panna-Pack, un carton barrière aux graisses qui prévient la décoloration et la saturation du papier par les matières grasses, apte au contact alimentaire.

ParLa rédaction
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