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La nutrition-santé au SIAL 2012

Alors que se sont refermées il y a deux semaines les portes de l'édition 2012 du SIAL, que peut-on dire des innovations en nutrition-santé ?

Alors que se sont refermées il y a deux semaines les portes de l’édition 2012 du SIAL, que peut-on dire des innovations en nutrition-santé ?

Tout d’abord, point de Village Nutrition cette année, comme cela a pu être le cas lors de quelques salons précédents : du point de vue des organisateurs, ce n’est visiblement plus un axe très stratégique.

Quelques lectures de la presse autour du salon m’en disent un peu plus, entre autres l’étude XTC / TNS Sofres réalisée en amont de l’évènement. La santé incarne bien un axe fort : plus d’un nouveau produit sur cinq a pour finalité de « faire du bien aux consommateurs ». La tendance représente encore 22,1% des innovations remarquées en 2011. Mais elle cède du terrain ces dernières années, puisqu’elle représentait 26% des lancements de produits en 2007. En fait, un changement de ton s’opère : la promesse de préserver sa santé mobilise bien la majorité des consommateurs. Mais plutôt que d’attendre des produits qui aident à guérir, c’est la naturalité qui suscite le plus d’intérêt (11% des lancements). La santé curative via les alicaments n’a plus la côte, hormis dans les pays anglo-saxons et en Russie. C’est la préservation du capital santé par la consommation d’aliments sains et naturels qui intéresse aujourd’hui.

Cependant, d’après Xavier Terlet, président de XTC World Innovation, la réponse est encore trop « guettoisée » dans la filière bio, alors que le consommateur privilégie d’autres leviers que cette certification, comme l’utilisation de produits naturels, de saison, la simplicité des process de conservation…

De nos jours, la santé est donc plus implicite. Elle devient sans doute, petit à petit, un prérequis, au même titre que la sécurité sanitaire ou la praticité des produits. Demain, l’on se dira : « sans matières grasses hydrogénées ?! Encore heureux !! ». Pas question, donc, de fermer les yeux sur cette attente primordiale : les démarches de progrès nutritionnel se poursuivent, lentement mais sûrement, les listes d’ingrédients s’épurent, petit à petit… Pour les industriels, c’est un vaste chantier, pas forcément évident à mettre en valeur à travers leur communication (l’art de ne pas dénigrer ce que l’on a pu faire dans le passé…). Le bon filon, c’est sans doute de réussir à traduire ces efforts en… plaisir ajouté pour le consommateur !

 

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Céline Le Stunff, consultante en nutrition et affaires réglementaires
LRBEVA NUTRITION
[email protected]

ParLa rédaction
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