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Les inquiétudes et attentes des fabricants d’emballage en plastique

La France produit chaque année 2,2 millions de tonnes d’emballages plastiques : à savoir 1,1 millions dans l’emballage ménager et 1,1 million dans l’emballage industriel & commercial. A l’occasion de la conférence de presse annuelle, Françoise Andres, présidente d’Elipso, a mis en lumière les engagements du secteur de l’emballage plastique (rigide et souple) dans le champ de l’économie circulaire …

Les inquiétudes et attentes des fabricants d’emballage en plastique
Face aux risques de nouvelles interdictions de produits en plastique, les adhérents d’Elipso appellent à «un débat apaisé prenant en considération les avantages offerts par l’emballage en plastique en matière de protection sanitaire, d’allongement de la durée de vie des aliments ou encore de préservation des produits».

La France produit chaque année 2,2 millions de tonnes d’emballages plastiques : à savoir 1,1 millions dans l’emballage ménager et 1,1 million dans l’emballage industriel & commercial.
A l’occasion de la conférence de presse annuelle, Françoise Andres, présidente d’Elipso, a mis en lumière les engagements du secteur de l’emballage plastique (rigide et souple) dans le champ de l’économie circulaire ainsi que ses attentes au regard du projet de loi anti-gaspillage et à l’économie circulaire.

Une utilisation croissante de plastique recyclé

La dernière enquête d’Elipso confirme une utilisation croissante de plastique recyclé et de matières biosourcées. Ainsi en 2019, trois sources de matières premières sont utilisées pour fabriquer les 2,2 millions de tonnes d’emballages plastiques mises sur le marché français chaque année : 82% des matières premières sont vierges (vs 86% l’année précédente soit une baisse de 5%↘). 14,5% sont d’origine recyclée (vs 12% l’année précédente, en hausse de 20%↗) soit 320 000 tonnes de plastiques recyclés
- 3,5% sont d’origine biosourcée (vs 2% l’année précédente, en hausse de 80%↗) soit 79 000 tonnes de plastique biosourcé (source Elipso). Près de 60% des adhérents ont répondu à cette enquête. Ces entreprises représentent plus d’un million de tonnes d’emballages plastiques produits, soit près de la moitié des emballages plastiques mis sur le marché français.
Selon Elipso, l’objectif de 440 000 tonnes de matières plastiques recyclées incorporées dans les emballages en 2025 est réaliste. Ce sont les films PEBD qui incorporent le plus de matière plastique recyclée puis les emballages en PET (bouteilles ou barquettes).
«Si la demande d’incorporation de matières recyclées est forte, la possibilité d’utiliser les plastiques recyclés rencontre certains freins règlementaires ou normatifs dont la levée est nécessaire» constate Elipso qui appelle le législateur a une plus grande cohérence dans le cadre de la loi relative a la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire.
Elipso souhaite éviter que la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire ne devienne pas un prétexte pour instaurer une multitude de nouvelles contraintes visant les emballages en plastique, risquant d’aller au-delà des mesures introduites dans le droit européen (surtransposition).

Accroitre les capacités de collecte

Seul l’accroissement des capacités de collecte sur l’ensemble du territoire est à même de répondre à la demande d’incorporation accrue de matière recyclée pour l’ensemble des emballages plastiques.
En vue de la maximisation des taux de collecte des emballages, Elipso s’accorde sur quatre actions à mettre en œuvre dont l’harmonisation du schéma de tri au niveau national pour accélérer l’extension des consignes de tri à l’ensemble du territoire avant le 31 décembre 2022 ; le déploiement d’une consigne bouteille plastique en vue de leur recyclage et la mise en place d’une collecte séparée des biodéchets sur tout le territoire ainsi que d’un compostage industriel.
Quant aux emballages industriels et commerciaux, Elipso croit fermement au maintien des dispositifs volontaires de collecte déjà mis en place (REP industrielle et commerciale volontaire), comme prévu dans la loi issue du Sénat.

Les interdictions d’emballages en plastique, frein à la transition par l’innovation

Face aux risques de nouvelles interdictions de produits en plastique, les adhérents d’Elipso appellent par ailleurs à «un débat apaisé prenant en considération les avantages offerts par l’emballage en plastique en matière de protection sanitaire, d’allongement de la durée de vie des aliments ou encore de préservation des produits».
«Une interdiction se couplant avec une obligation de substitution, un résultat contraire à l’instauration d’une économie circulaire est à craindre, en entrainant un développement d’emballages non recyclables aux performances environnementales douteuses et in fine non conformes aux directives européennes» estiment les professionnels du secteur. «De surcroît, une interdiction arbitraire porte directement atteinte à la compétitivité même des entreprises et risquent de mettre un coup d’arrêt aux nombreuses innovations du secteur de l’emballage, à la circularité des emballages ainsi qu’aux recherches en matière d’éco-conception».

ParLa rédaction
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