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Amende requise contre le viticulteur bio qui refuse les pesticides

L’amende requise par le parquet s’élève finalement à 1 000 euros, dont la moitié avec sursis. Le viticulteur bourguignon risquait pourtant six mois d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. L’infraction d’Emmanuel Giboulot : avoir refusé le traitement préventif ses vignes aux pesticides afin de lutter contre la flavescence dorée, une maladie de la vigne. 
 

Un traitement préventif imposé par le préfet

En juin dernier, plusieurs foyers de la maladie avaient été découverts près de Beaune et conduit le préfet à imposer ce traitement à tous les vignobles de Côte-d’Or. Dans le département voisin, en Saône-et-Loire, douze hectares de vignes infectées ont dû être arrachés. En Côte-d’Or, aucun foyer de contamination n’avait été détecté. 
 
Le viticulteur, qui pratique le biodynamie, a donc comparu devant le tribunal de Dijon hier pour non-respect d’un arrêté préfectoral, le considérant « illégal ». « C’est une maladie mortelle et très contagieuse, c’est pour cette raison que ces mesures sont obligatoires » et « pour que le traitement soit efficace, il faut que les vignes aient été traitées par tous », explique le chef du Service régional de l’alimentation, Olivier Lapôtre. 
 
Pour en savoir plus sur la viticulture bio : Le vin bio : un succès, mais jusqu’à quand ?
 

Forte mobilisation en faveur du vigneron

Trois cents à 400 personnes, selon une journaliste de l’AFP, étaient rassemblées devant le tribunal hier en soutien au vigneron, à l’appel d’organisations écologistes. Une pétition réclamant la fin des poursuites judiciaires a également été lancée. Elle a recueilli plus de 470 000 signatures en une dizaine de jours. 
 
Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a quant à lui soutenu la décision préfectorale, estimant qu’Emmanuel Giboulot «  a fait prendre un risque à tout le monde ». La décision du tribunal sera rendue le 7 avril prochain. 
 

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