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Consommer des fruits et légumes : bon pour la santé, mais pas pour l’environnement !

Une dépêche de l’AFP révèle que des chercheurs de l’INRA et du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) ont publié une « réflexion stratégique » sur la durabilité de l’alimentation dont les résultats sont quelque peu déroutants. En effet, alors jusque-là la consommation de viande rouge était considérée comme plus mauvaise pour la santé et l’environnement que la consommation de fruits et légumes, les chercheurs sont parvenus à une toute autre conclusion.

 

Ces derniers ont repris une étude sur les consommations alimentaires menée de 2005 à 2007 et en ont déduit l’impact carbone de l’alimentation habituelle des français, ainsi qu’une analyse de ces résultats en fonction de la qualité nutritionnelle de l’alimentation. Ils se sont aperçus que les hommes avaient un impact carbone bien supérieur aux femmes, avec 4725 eqCO2/j contre 3658 eqCO2/j, principalement parce qu’ils mangent plus. Ils sont également de plus gros consommateurs de viandes rouges et de charcuteries que les femmes, sachant que ces produits ont un impact carbone dix fois plus élevé que celui des fruits et légumes.

 

Suite à cela, les scientifiques ont comparé la différence d’impact carbone entre une alimentation à base de viande et une alimentation « idéale », composée majoritairement de produits végétaux. Ils ont alors constaté qu’une alimentation de qualité n’améliorait pas l’impact carbone ! En effet, ces deux paramètres ne sont pas liés. Pour les hommes, une alimentation saine n’impacte absolument pas le bilan carbone. Nicole Darmon, de l’INRA, a même expliqué que pour les femmes, « celles qui mangent le mieux ont l’alimentation qui entraîne le plus d’impact carbone » !

Comment cela se fait-il ? Tout simplement parce que pour compenser les nutriments apportés par la viande, il faut manger des yaourts, des fruits et légumes et des féculents en grande quantité. De fait, les chercheurs en ont déduit que « la vision selon laquelle les produits végétaux sont bons pour la santé et l’environnement alors que les produits animaux seraient à la fois mauvais pour l’environnement et la santé apparaît simpliste et nécessite d’être reconsidérée ».

Nicole Darmon a conclu en disant que « manger bien, c’est manger beaucoup d’aliments avec peu de densité énergétique ».

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