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[Dossier Spécial] E.Coli, une contamination sans fin ?

Voila bientôt deux mois qu’une des plus graves crises sanitaires que l’Europe ait connues a commencé. Les premières personnes se révélant être atteintes de SHU (syndromes hémolytiques et urémiques) ont été découvertes en Allemagne à la mi-mai. Vous avez pu suivre en direct sur agro-media.fr les évolutions de cette contamination, les accusations qui ont été portées, les rebondissements, les fausses pistes, les conséquences, …

Alors certes, un peu moins de deux mois après, les denrées responsables de cette contamination sont démasquées, le pic de contamination semble être derrière nous, toutefois tout n’a pas toujours été aussi clair qu’il paraît l’être aujourd’hui, loin de la.

Comment une bactérie, dont certaines souches sont très bien connues par les chercheurs, a-t-elle pu causer tant de dégâts ? Pourquoi la recherche de la source de la contamination a-t-elle été si difficile ? Quelles conséquences cette crise a-t-elle eu et aura-t-elle sur le paysage agroalimentaire européen ?

Agro-media.fr vous propose de faire un point complet sur ce qui restera comme un événement majeur de l’année 2011 et qui marquera probablement de nombreux français et européens pour les années à venir.

 

E.Coli, souche O104:H4, souche O157:H57, toxi-infection, syndrome hémolytique et urémique, …

 

L’Allemagne : première touchée…

Le premier pays à être touché par cette bactérie est l’Allemagne avec, fin mai, une hausse extrêmement inquiétante et surtout inexpliquée du nombre de cas de SHU. Il faudra attendre les premiers morts et la découverte d’une souche de la bactérie Escherichia Coli jusqu’alors inconnue pour que, enfin, les autorités se lancent à la recherche de l’origine de la contamination.

 

Les origines de la contamination.

Dès la découverte de l’origine alimentaire, tous les experts ont tenté de découvrir, le plus rapidement possible, la source de la contamination afin de la retirer du marché pour en éviter de nouvelle. Pour cela, aucun système de traçabilité n’existe, seul le recoupement d’informations sur les repas des patients permet de définir un aliment commun et une source potentielle de contamination. Toutefois devant la gravité de la situation certaines déclarations ont été faites un peu trop rapidement…

 

La France contaminée à son tour

Après l’Allemagne, c’est au tour de la France d’être touchée. Les denrées à l’origine de la contamination sont rapidement repérées et localisées avant d’être retirées. Toutefois cela n’empêchera pas la bactérie de faire des dégâts, avec de nombreuses hospitalisations et le décès d’une patiente à Bordeaux début juillet.

 

Des conséquences lourdes pour les producteurs et les industriels.

L’accusation prématurée des concombres espagnols ainsi que la mauvaise publicité engendrée par le rappel des steaks hachés ont eu des conséquences plus ou moins importantes sur les producteurs de légumes et sur les industriels de la viande notamment. Cette crise a été l’occasion de révéler les dysfonctionnements internes à l’UE en particulier concernant la communication de crise, domaine à améliorer si l’on veut éviter de nouveaux déboires dans le futur.

 

Des questions en suspend, quelle leçons à tirer de cette crise ?

Enfin, avec cette crise, c’est le comportement même des consommateurs face aux produits qui a été remis en cause. Ainsi même deux mois après le début de la crise et la disculpation des concombres, près de 8% des consommateurs de concombres déclarent ne plus en acheter par peur de la contamination. Comment les pays touchés par la crise vont-ils se relever ? Si l’Espagne compte demander des dédommagements à l’Union Européenne, qu’en est-il de l’Angleterre, de la France ou encore plus récemment de l’Egypte ?

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