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Fralib : tout sera terminé au 1er juin.

Après l’ « opération commando » menée dimanche dernier par les salariés de l’usine Fralib et les syndicats, la direction d’Unilever avait saisi la justice. Le juge des référés du tribunal de grande instance (TGI) de Marseille a finalement ordonné mercredi dernier l’expulsion des salariés, mais seulement à partir du 1er juin !

Cette décision est un compromis entre les demandes des deux parties. Les salariés l’ont qualifiée de « mesurée », laissant « une chance à la négociation pour sortir du conflit ».

 

Sophie Jayet, porte-parole de la direction du site, a rappelé que « cette décision de justice est claire et chacun doit désormais l’appliquer. Au-delà de cette affaire, notre préoccupation est le reclassement et la recréation d’emplois locaux ».

Pour Gérard Cazorla, secrétaire du comité d’entreprise du site, « si le juge nous a donné jusqu’au 1er juin, c’est qu’il a voulu donner une ouverture à la négociation ».

 

L’espoir des salariés de Fralib réside désormais en la personne du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

 

Arnaud Montebourg

 

Ce dernier avait déclaré à propos de ce dossier en septembre dernier : « Dans les cas les plus extrêmes, par mesure de rétorsion et pour obliger Unilever à modérer ses positions, nous ferons la loi qu’il faut. La lutte [contre les effets pervers de la mondialisation] ne doit plus être l’apanage des ONG et des associations de consommateurs, mais des Etats ».

 

Les représentants CGT de Fralib ont adressé un courrier au ministre pour lui demander d’intervenir, afin d’ « engager un travail approfondi de mise en œuvre de notre solution alternative ». Pour la direction du site, aucun doute, « cette solution alternative n’est pas viable ».

Quoi qu’il en soit, le 1er juin marquera forcément un tournant dans l’histoire de Fralib.

 

Source : agro-media.fr avec Les Echos (Paul Molga) et AFP.

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