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La grippe aviaire resurgit !

La FAO s’est déclarée « en état d’alerte élevée ». La cause ? Une nouvelle offensive de la grippe aviaire, H5N1, qui a tué 8 personnes au Cambodge cette année. L’Organisation des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture a donc lancé officiellement hier « une alerte préventive et surveillance redoublée » à propos de ce virus ravageur, dont une souche mutante mortelle se propage en Asie.

Pour Juan Lubroth, vétérinaire en chef de la FAO, les mouvements migratoires des oiseaux sont à l’origine de la recrudescence des cas et de la propagation de la maladie. Ceci explique que le virus ait refait son apparition récemment dans des pays où il avait disparu. Cependant, il a tenu à souligner que « les oiseaux sauvages introduisent certes le virus mais ce sont les chaînes de production et de commercialisation des volailles qui contribuent à le répandre ».

Autre source de préoccupation de la FAO : une souche mutée résistante aux vaccins existants a fait son apparition en Chine et au Vietnam, sous l’appellation H5N1-2.3.2.1. La Chine travaille actuellement à l’élaboration de nouveaux vaccins pour contrer cette nouvelle souche de grippe aviaire. Une campagne de vaccination novatrice et ciblée pourrait être mise en place cet automne par la FAO.

Le vétérinaire a prévenu que : « au vu de la tendance générale constatée depuis le déclin progressif observé en 2004-2008, il pourrait y avoir une recrudescence du H5N1 cet automne et cet hiver, avec des populations découvrant de manière inattendue le virus dans leur propre cour ». Selon lui, aucun pays asiatique n’est à l’abri de l’épidémie. Il a ainsi mis en garde : « alerte préventive et surveillance sont primordiales. Ce n’est pas le moment de faire preuve de complaisance. Nul ne peut baisser la garde avec le virus H5N1 ».

L’ensemble des pays est donc appelé à faire preuve d’une « vigilance accrue », alors que « des risques imprévisibles pour la santé humaine » sont évoqués par la FAO. Le virus ne reste cependant pas transmissible entre êtres humains. Les prochaines migrations, qui auront lieu en octobre, pourraient entrainer « une propagation importante du virus hautement pathogène ».

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