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Le volailler Doux au bord du gouffre.

Le volailler Doux est décidément dans une mauvaise passe… La semaine dernière, il avait annoncé que le brésilien Jbs Fribois allait reprendre la gestion de ses usines brésiliennes. Cependant, le géant de la viande s’est bien abstenu de reprendre les dettes du volailler.

 

Aujourd’hui, le groupe Doux est au bord du dépôt de bilan. Malgré la reprise de la direction par la famille Doux, Guy Odri ayant été débarqué au dernier comité central d’entreprise au profit de Jean-Charles Doux, les craintes sont vives.

 

Jean-Charles Doux

 

Des négociations ont eu lieu au Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI), un mandataire a été nommé et le FSI a étudié une possible intervention.

Le principal créancier du volailler, Barclays, détient une créance de 140 millions d’euros. Le plan de sauvetage privilégié, selon les Echos, consisterait à une conversion de la dette en capital par Barclays. Mais ceci ne suffira pas : Doux aura également besoin de fonds supplémentaires pour éviter la faillite.

 

Selon les Echos, « en tout état de cause, le sort du groupe sera tranché cette semaine ».

Si le volailler dépose le bilan, il pourrait y avoir un démantèlement du groupe, qui séparerait les filiales brésilienne et française, la première étant bien plus endettée que la seconde.

Parmi les hypothèses envisageables, des repreneurs extérieurs pourraient être sollicités, comme le principal concurrent du groupe, LDC. Le patron de ce dernier, Denis Lambert, a toutefois déclaré : « Aujourd’hui, nous avons trop de respect pour la famille Doux, qui fait comme nous ce métier de volailler depuis trois générations, et pour les salariés pour prendre position sur ce dossier ».

 

Les 10 000 salariés du groupe, dont 3 500 en France, attendent donc de savoir à quelle sauce ils seront mangés. En Bretagne, plusieurs journées sans travail ont été programmées et certains fournisseurs refusent à présent de livrer Doux…

La chute du géant de la volaille pourrait entraîner une recomposition du secteur et une perturbation de toute la Bretagne.

 

Source : agro-media.fr avec Les Echos (Denis Cosnard, Anne Drif, Stanislas Du Guerny).

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