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Les bovins aussi ont le droit de boire une bonne bouteille !

Jean-Charles Tastavy, président d’une association de défense du vin, a un jour eu une étrange idée, après avoir découvert deux expérimentations menées au Canada et en Espagne et visant à prouver qu’une vache heureuse donne une meilleure viande. Il existait en effet déjà au Japon le bœuf de Kobé, élevé à la bière. Alors, pourquoi ne pas nourrir nos vaches françaises avec une bonne bouteille de vin ?

 

« Pourquoi ne ferions-nous pas chez nous ce que d’autres font ailleurs ? », s’est demandé le président de l’association.

C’est ainsi qu’est né un concept surprenant : le « Vinbovin ».

 

Attention toutefois à ne pas saouler les heureux bovins élus pour participer à cette expérience ! « Pour chaque animal, l’alcool ingéré doit représenter l’équivalent de la consommation recommandée par les autorités de santé pour un homme, à savoir deux ou trois verres de vin par jour. Pour un bovin, cela fait 1 litre à 1 litre et demi », calcule M. Tastavy.

 

Après les vendanges, deux angus et un camarguais ont ainsi eu la chance de déguster des repas composés de marc de raisin, d’orge aplatie et de foin à volonté. Ensuite, deux litres de vin de Saint-Geniès des Mourgues ont remplacé le marc.

Claude Chaballier, le propriétaire de la manade qui a fourni les animaux pour l’expérience, assure que « les bovins ont apprécié le menu et mangé avec appétit » ! Il ajoute même : « J’ai pensé leur donner la prochaine fois du Muscat pour donner un goût plus musqué à la viande » !

 

Après l’abattage des animaux, l’éleveur et le président d’association ont goûté la viande des animaux. Pour eux, le « rendement » est « intéressant », et les « morceaux goûteux ». Seul bémol : le prix de cette viande haut de gamme !

Car le coût de la ration est multiplié par trois avec l’ajout de vin. De fait, le kilo de cette viande de luxe grimperait autour de la centaine d’euros pour les parties nobles ! Pas à la portée de toutes les bourses…

Laurent Pourcel, chef étoilé au Michelin, reconnaît qu’il s’agit d’une viande haut de gamme mais vante ses mérites : « Elle a une finesse de goût très marquée. Plus on la laisse rassir et se détendre, meilleure elle est ». Il estime que « toutes les grandes tables parisiennes vont prendre » de cette viande d’un nouveau genre, « à la texture très spéciale, belle, persillée, fondante et qui caramélise à la cuisson ».

 

 

Source : agro-media.fr avec AFP.

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