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Les salariés de l’usine Fralib toujours sur le pied de guerre.

L’usine Fralib, qui produit les thés Lipton et les infusions l’Elephant, doit être fermée selon Unilever. Les salariés ne sont pas de cet avis et manifestent depuis des mois afin d’obtenir gain de cause. Ils occupent en effet l’usine et ont fait appel de la décision du tribunal du 21 juillet 2011 qui avait déclaré le Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) proposé par Unilever légal.

Hier, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a mis en délibéré sa décision au 17 novembre 2011.

 

Pour l’avocat du Comité d’Entreprise (CE), Me Amine Ghenim, la première « décision rendue est inacceptable », « le premier juge » n’ayant pas examiné les éléments prouvant l’irrégularité du PSE. Il a déploré que « le CE ne disposait pas d’informations précises et complètes », notamment sur la rentabilité du site de Fralib. Il a ajouté : « il y a des domaines d’informations dont je n’ai pas pu disposer », évoquant notamment le bilan de la société Unilever Supply Chain Company (USCC), qui détient les activités commerciales, d’emballage et de logistique du l’usine Fralib depuis 2007.

 

182 emplois sont directement concernés par les mesures de reclassement, et l’avocat a dénoncé « les pertes de salaires » et la « déqualification systématique » des postes proposés par Unilever. Sans parler des emplois proposés à l’étranger, et notamment en Pologne… « Vous pensez que des salariés partiraient en Pologne ? », a demandé le président François Grosjean, qui souhaitait savoir le véritable nombre de postes proposés en France.

 

Pour l’avocate d’Unilever, Me Catherine Bertholet, le groupe a « rempli ses obligations dans le respect des textes », et le PSE est tout à fait régulier. Elle a ajouté que trois salariés avaient déjà bénéficié de ces offres de reclassement, que 27 autres avaient trouvé un emploi « en externe », que 15 avaient obtenu un CDI et 7 un CDD grâce à un cabinet marseillais.

Pourtant, une soixantaine de salariés a manifesté en scandant « L’Elephant est français, en Provence il doit rester » ! Bien plus qu’un cas isolé, l’affaire Fralib est aujourd’hui devenue le symbole des délocalisations qui touchent l’hexagone.

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