Site icon Agro Media

Négociations commerciales : ça chauffe avec les distributeurs.

La tension entre industriels et gouvernement d’une part et distributeurs d’autre part ne cesse de grimper. Ainsi, ces derniers souhaiteraient clore les négociations commerciales pour 2012 au 31 décembre 2011 plutôt qu’au 1er mars 2012. Cette deuxième date pose en effet souci en raison de la rétroactivité des accords qui pourraient être signés après le 1er janvier 2012. Michel Edouard Leclerc a ainsi déclaré :

Il est soutenu sur ce point par Serge Papin, le patron de Système U. Pour Thierry Cotillard, d’Intermarché, la date du 31 janvier 2012 serait préférable, s’il parvient à obtenir tous les tarifs à temps. Les distributeurs ont donné ces informations lors du colloque organisé par nos confrères de LSA.

A cette occasion, Frédéric Lefebvre est venu annoncer que la loi obligera à l’avenir les distributeurs à révéler leurs marges nettes à l’Observatoire des prix et des marges :

Ces assignations ont lieu en raison de clauses jugées « abusives » dans les contrats commerciaux. A ce propos, Michel Edouard Leclerc a annoncé qu’il allait demander à ses fournisseurs d’engager leur responsabilité dans les contrats signés pour l’année prochaine. Ainsi, il a décidé mardi dernier de dénoncer « la politique d’assignation systématique et tous azimuts de l’Etat » envers les distributeurs et leurs centrales d’achat, comme le révèle Le Télégramme. Cet engagement de la responsabilité des IAA devrait permettre de montrer qu’elles « ne sont pas dans la soumission », selon les termes du dirigeant. L’Ania s’est aussitôt déclarée « atterrée par le culot » de Leclerc.

Michel Edouard Leclerc dénonce l’Etat qui ne cesse selon lui de « jeter en pâture devant l’opinion les enseignes de la distribution depuis un an et demi ».

Du côté de la DGCCRF, Nathalie Homonobo, la directrice, a annoncé que quatre nouvelles assignations avaient été lancées contre les distributeurs. Selon les informations exclusives de LSA, l’une d’entre elles concernerait un montant de 22 M€ dû par Leclerc à des IAA. Pour le dirigeant de l’enseigne, c’en est trop. Il a dénoncé ce qu’il qualifie de « dérives poutiniennes » de la part du ministre :

Serge Papin, de son côté, a émis l’idée de négocier en présence d’un agent de la DGCCRF.

En ce qui concerne les tarifs commerciaux, les distributeurs sont unanimes : aucune concession ne sera faite.

Quitter la version mobile