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OGM : les IAA américaines contre l’étiquetage obligatoire des OGM

Une coalition d’organisations agro-alimentaires vient de lancer une campagne pour défendre  les OGM alors qu’une bataille sur leur étiquetage bat son plein dans le pays. Les projets de lois se sont multipliés dans une vingtaine d’Etats en faveur de labels signalant au consommateur que tel ou tel produit en contient. Un tel étiquetage est obligatoire dans une soixantaine de pays dans le monde.
 

Étiquetage des OGM : les IAA américaines demandent une décision fédérale

La coalition formée de 29 membres dont la puissante Grocery Manufacturers Association, qui représente les grands groupes agro-alimentaires et agro-chimiques américains, lance un appel au Congrès «pour rapidement trouver une solution au niveau fédéral qui établirait des normes de sécurité et d’étiquetage des aliments et des boissons produits avec des OGM».
 
Une telle approche dissiperait «la confusion et l’incertitude d’un patchwork de lois de 50 Etats sur la sûreté et l’étiquetage des OGM», estime la coalition. Celle-ci propose de rendre obligatoire un examen par la FDA de la sûreté de nouvelles technologies d’OGM avant qu’elles puissent être commercialisées. Aujourd’hui, l’agence se contente de prendre pour argent comptant ce que déclarent les entreprises, sans contre-vérification.
 

« Aucune raison » d’étiqueter tous les produits OGM

La coalition propose un étiquetage obligatoire seulement si les autorités constatent qu’un de ces produits pose un risque pour le consommateur. En revanche, insistent les groupes agro-alimentaires, «il n’y a aucune raison d’imposer un étiquetage pour tous les produits OGM jugés sûrs», soit la quasi-totalité.
 
Selon un sondage du New York Times fin 2013, 93% des Américains sont favorables à l’étiquetage des OGM. Pour Andrew Kimbrell, directeur du «Center for Food Safety», un groupe de défense des consommateurs, cette nouvelle coalition de puissants intérêts est une nouvelle tentative pour contrecarrer les pressions en faveur de l’étiquetage des OGM. M. Kimbrell rappelle que ces sociétés agro-alimentaires ont dépensé près de 70 millions de dollars en Californie et dans l’Oregon pour faire échouer des projets de lois rendant obligatoire l’étiquetage.
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