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Poulets industriels dans le Gers : Vivadour risque d’y laisser des plumes.

Cela fait plusieurs mois que Vivadour médite son projet d’élevage de poulets industriels dans le Gers. Ainsi, cinq gros élevages de poulets industriels pourraient faire leur apparition sur les sites de Lannepax, Saint-Elic Theux, Lussan, Duffort et Izotges. Le président du Conseil Général, Philippe Martin, a enfin pris position, comme le révèle La Dépêche :

Le principal obstacle au projet de Vivadour est l’image du département, qui risque fortement d’être altérée par ces élevages : un département représentant le bien-vivre, le bien-manger, sans OGM, avec des menus de saison dans les cantines et du « poulet qui est bon parce qu’il est heureux d’être élevé plein air, plein Gers ».

Les partisans du projet de Vivadour, au contraire, mettent en exergue la santé des abattoirs locaux, aujourd’hui défaillante. Avec des milliers de poulets industriels à abattre à proximité, la pérennité des emplois serait garantie. Philippe Martin, pris entre deux feux, a ainsi proposé « une séquence de large concertation sous l’égide du préfet ».

Par ailleurs, 80 opposants ont manifesté à Auch et ont tenté de rencontrer le préfet Etienne Guépratte. Parmi eux, 13 représentants d’associations opposées au projet du groupe coopératif Vivadour. Très déçu par le refus du préfet de les recevoir, Jean-Bernard Lecroix, porte-parole de la délégation et président de Bien Vivre à Lannepax a déclaré :

Les nuisances liées à l’implantation de ces cinq élevages sont importantes :

Un sondage réalisé par TNS Sofres les 14 et 15 septembre 2011 auprès de 503 habitants du département a corroboré ces déclarations. Ainsi, 6% des sondés se déclaraient favorables au projet de Vivadour, 16% plutôt favorables, 33% plutôt opposés, 33% très opposés et 1% sans opinion. Soit 22% des personnes interrogées globalement favorables et 77% défavorables ! De plus, 69% des sondés considèrent que ces élevages auront des conséquences négatives sur l’image du Gers. Philippe Martin a détaillé :

L’enjeu du projet de Vivadour est donc bien plus important que la simple installation de cinq élevages industriels ; il s’agit d’une véritable question d’éthique et d’image du département.

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