Longtemps centrée sur la production et les volumes, la filière agroalimentaire connaît depuis quelques années une transformation en profondeur. En 2025, le numérique n’est plus un simple atout : il est devenu un levier stratégique essentiel pour répondre aux nouvelles exigences du marché et gagner en compétitivité.
Un secteur en mutation rapide
La filière agroalimentaire est soumise depuis quelques années à une pression accrue, entre réglementations sanitaires de plus en plus strictes, attentes des consommateurs en matière de transparence et de durabilité, et nécessité d’innover pour rester compétitif sur un marché globalisé.
La traçabilité, la gestion des allergènes, l’origine des matières premières ou encore l’empreinte environnementale des produits sont désormais des critères incontournables pour accéder aux marchés et conserver la confiance des consommateurs.
Digitalisation et performance opérationnelle
Dans ce contexte, la digitalisation des processus apparaît comme une réponse concrète aux enjeux de performance, de qualité et de conformité. Les logiciels experts (ERP agroalimentaires, MES, outils de planification, solutions de traçabilité ou d’analyse prédictive) permettent d’automatiser les tâches répétitives et réduire les risques d’erreurs humaines, d’optimiser les flux de production et logistiques, d’anticiper les non-conformités et piloter la performance en temps réel, et d’améliorer la réactivité face aux évolutions du marché ou aux aléas (pénuries, crises sanitaires…). Résultat : un gain de temps précieux, une vision plus claire de la chaîne de valeur et une meilleure prise de décision à tous les niveaux de l’entreprise.
Près de 67 % des entreprises agroalimentaires françaises utilisent désormais un ERP sectoriel
Selon une étude récente du cabinet FoodTech Insights, près de 67 % des entreprises agroalimentaires françaises utilisent désormais un ERP sectoriel, adapté aux spécificités de leurs métiers. Ce taux atteint même 80 % dans les entreprises de plus de 50 salariés. De nombreuses PME investissent également dans des outils de gestion de la qualité ou de la maintenance préventive, avec une adoption en forte hausse depuis la crise sanitaire, qui a mis en lumière les faiblesses de certaines chaînes d’approvisionnement.
Le numérique est donc bien plus qu’un outil technique : il devient un pilier de la résilience, de la performance et de la durabilité du secteur agroalimentaire. À l’heure où les attentes sociétales et les contraintes économiques s’intensifient, miser sur des solutions digitales expertes s’impose comme une évidence.
Comment choisir les bons outils numériques pour son entreprise agroalimentaire ?
À l’heure de la transformation digitale, les logiciels experts sont devenus de véritables alliés pour les entreprises agroalimentaires. Mais face à une offre de plus en plus vaste et spécialisée, comment sélectionner les solutions les plus adaptées à ses besoins? Voici les grands critères à prendre en compte pour faire les bons choix et maximiser la valeur ajoutée de vos investissements numériques.
Faire un audit précis de ses besoins : Avant même d’envisager une solution logicielle, il est essentiel de poser un diagnostic interne clair : quels sont les processus à optimiser ? Quelles sont les contraintes réglementaires à gérer ? Quelles données doivent être tracées ou analysées ? Chaque entreprise agroalimentaire a ses spécificités (filière, taille, saisonnalité, certifications, etc.). Un audit des besoins fonctionnels permet de dresser une feuille de route réaliste et de choisir une solution adaptée, qu’il s’agisse d’un ERP, d’un outil de traçabilité, de gestion des stocks, ou encore de planification de la production.
Miser sur l’évolutivité et le support technique : Le secteur agroalimentaire évolue rapidement, que ce soit en matière de normes, de technologies ou de pratiques commerciales. Il est donc crucial de choisir des logiciels modulables et évolutifs, capables de s’adapter aux besoins futurs sans nécessiter une refonte complète.
Autre point clé : la qualité du support technique. Une solution performante mais mal accompagnée devient vite un frein. Optez pour un éditeur ou intégrateur qui propose un accompagnement sur le long terme, une assistance réactive et des mises à jour régulières.
Évaluer le coût total de possession (TCO) et le retour sur investissement (ROI) : Le prix d’un logiciel ne se limite pas à sa licence. Il faut intégrer l’ensemble des coûts directs et indirects : paramétrage, maintenance, formation, hébergement, évolutions… Ce coût total de possession (TCO) doit être mis en perspective avec les gains attendus : réduction des pertes, gain de productivité, optimisation des ressources, conformité accrue, etc.
Un bon outil numérique est un investissement stratégique qui doit générer un retour sur investissement mesurable.
Impliquer les équipes et accompagner le changement : La réussite d’un projet numérique dépend en grande partie de l’adhésion des équipes. Il est donc indispensable de prévoir un plan de formation adapté et une conduite du changement progressive. Sensibiliser les collaborateurs aux bénéfices concrets, les associer au choix des outils, et désigner des référents internes sont autant de leviers pour faciliter l’adoption et garantir l’efficacité du déploiement.