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Croissance des IAA : La performance du Gabon

L'Etat gabonais a pu convaincre Olam et Siat Gabon, deux investisseurs agro-industriels de référence, d’investir dans l’hévéa et le palmier à huile.

L’industrie agroalimentaire gabonaise aurait connu en l’espace de 7 ans, une croissance de sa valeur ajoutée de l’ordre de 64% selon le journal Le Nouveau Gabon. Dans son édition de début novembre, le journal explique cette performance par « la résultante de l’offensive » lancée par le gouvernement en 2009.

BOOSTER LE SECTEUR PAR DE NOUVELLES ACTIVITÉS

En effet, celui-ci tente de booster le secteur en développant de nouvelles activités agro-industrielles, parmi elles, explique le journal, l’implantation de Foberd Gabon et sa minoterie moderne, spécialisée dans la production de la farine de blé, de semoule et d’aliments pour bétail, et d’Olam Gabon avec ses deux unités de raffinage d’huile de palme, à Kango et Mouila. Et pour les groupes déjà présents (tels que Siat Gabon, Castel, la Société meunière et avicole du Gabon), il s’agit de renforcer leur outil de production et d’améliorer leur compétitivité. Par ailleurs, afin de consolider l’agro-industrie gabonaise, l’Etat gabonais a pu convaincre Olam et Siat Gabon, deux investisseurs agro-industriels de référence, d’investir dans l’hévéa et le palmier à huile. Olam Gabon a ainsi planté au total plus de 60 000 hectares d’hévéa et palmiers à huile nécessitant l’embauche de près de 3000 personnes.

UN CONTEXTE DÉFAVORABLE MAIS OPTIMISTE

Siat Gabon, qui exploite 14 000 hectares d’hévéa en production et 6500 hectares de palmiers à huile, a notamment investi pour régénérer le matériel végétal des fermes et en améliorer la productivité. Le groupe a également étendu sa plantation d’Ikembélé de 10 000 hectares. Ces entreprises rencontreraient toutefois des difficultés à trouver suffisamment de main d’œuvre agricole selon le journal Le Nouveau Gabon. Il souligne par ailleurs que ces investissements ont été réalisés dans un contexte défavorable, de forte volatilité du cours de l’huile de palme raffiné (CPO) et de baisse importante des cours du caoutchouc (-60% entre 2014 et 2016). Les experts s’accordent à dire toutefois que lorsque les cours repartiront à la hausse dans le mouvement de balancier régulier que connaissent ces filières cycliques, le Gabon se positionnera comme le 2ème producteur africain d’huile de palme et le 3ème producteur d’hévéa.

A propos de l’huile de palme, le point sur l’amendement par ici :  https://www.agro-media.fr/chronique/amendement-nutella-huile-de-palme-le-point-sur-la-situation

 

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