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Euralis engage un projet de décarbonation d’envergure sur son site de Lescar

Avec ce projet, Euralis entend faire de Lescar un démonstrateur de sa stratégie de transition énergétique et un levier de compétitivité. Pour le groupe coopératif, il s’agit autant d’un engagement environnemental que d’un investissement dans la durabilité de son modèle agricole et agroalimentaire.

Le groupe coopératif Euralis vient de franchir une étape majeure dans sa transition énergétique en signant un accord avec Sofiac pour équiper son siège et son site industriel de Lescar (Pyrénées-Atlantiques) de trois sources d’énergies renouvelables. Biomasse, photovoltaïque et géothermie constitueront le socle d’un dispositif innovant visant à réduire l’empreinte carbone du groupe tout en renforçant sa maîtrise des coûts énergétiques.

Soutenu par l’ADEME et la Région Nouvelle-Aquitaine, ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large de performance durable. «Ce projet local est emblématique de notre stratégie globale en matière de décarbonation et d’efficacité énergétique », explique Olivier Tillous-Borde, Directeur Transformations et Développements Stratégiques d’Euralis. Depuis plusieurs années, la Direction des Énergies du groupe travaille à optimiser les achats, réduire les consommations et développer des solutions alternatives pour limiter l’impact environnemental de ses activités.

Un mix énergétique alliant trois technologies

Le choix d’un mix énergétique alliant trois technologies traduit la volonté d’Euralis de sécuriser son approvisionnement tout en valorisant ses propres ressources. «Le besoin d’investissement sur l’un des séchoirs du site et la crise énergétique de 2022 ont joué un rôle d’accélérateur», rappelle Olivier Rebenne, Responsable de la Direction des Énergies et chef de projet. Après une étude détaillée du schéma directeur des énergies, la solution retenue combine une chaudière biomasse alimentée par les rafles de maïs issues de la production locale, des panneaux photovoltaïques et un réseau de géothermie.

La singularité de ce dispositif repose également sur son financement. Sofiac prendra en charge 100 % des coûts, après subventions, permettant à Euralis de déployer ce projet d’envergure sans immobiliser son capital. « Sofiac s’est distingué par sa réactivité et sa capacité à structurer un projet multi-énergies et multi-technologies », ajoute Olivier Rebenne.

Les jalons sont déjà fixés : commandes des équipements à l’hiver 2026, mise en service prévue à l’été 2027, afin d’assurer une pleine opérationnalité dès la collecte. Les retombées attendues sont significatives : une réduction de 2 850 tonnes de CO₂ par an, soit l’équivalent de 1 500 vols Paris-New York, et une couverture de 95 % des besoins de la chaudière biomasse grâce aux 4 500 tonnes annuelles de rafles produites par les adhérents. La chaudière de 2 x 10 MW viendra ainsi remplacer près des deux tiers de la consommation de gaz du site.

Avec ce projet, Euralis entend faire de Lescar un démonstrateur de sa stratégie de transition énergétique et un levier de compétitivité. Pour le groupe coopératif, il s’agit autant d’un engagement environnemental que d’un investissement dans la durabilité de son modèle agricole et agroalimentaire.

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