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Un groupe d’avocats américains s’attaque à l’industrie agroalimentaire.

L’industrie agroalimentaire américaine retient son souffle. En effet, le groupe de juristes qui avait fait plier la puissante industrie du tabac, en obtenant de considérables dommages et intérêts, a trouvé une nouvelle cible : l’industrie de l’alimentation en Californie. Comme le relate le New-York Times, c’est en tout 25 plaintes qui ont été déposées à l’encontre d’entreprises agroalimentaires comme PepsiCo, Heinz, ConAgra Foods, Chobani, General Mills, etc.

Et cette fois-ci, pas de plaintes fantaisistes, pas de place pour l’interprétation, comme le cas de cette mère qui avait porté plainte contre Ferrero parce qu’elle croyait aux bienfaits du Nutella pour la santé.

Rien de cela. Bien au contraire. Le groupe d’une douzaine d’avocats américains mené par Don Barret, accuse les industriels de l’agroalimentaire de tromper le consommateur, via un étiquetage frauduleux de leurs produits. Ce qui constitue une violation intentionnelle des lois fédérales de l’Etat de Californie, très à cheval sur la protection des consommateurs.

Ainsi, les avocats reprochent par exemple à Chobani, fabricant de yaourt grec, de mentionné dans la composition de la moitié de ses produits, l’ingrédient « jus de canne à sucre évaporé »… Du sucre en fait. D’autant plus que la FDA (Food and Drugs Administration) avait déjà averti Chobani sur le manque de clarté de cette mention.

Autre exemple, ConAgra, avec son « spray à cuisiner » Pam, mentionne dans la liste des ingrédients le terme « combustible ». Soit en fait une vaste famille parmi laquelle le propane, le butane, etc.

Pour Don Barret, « C’est un crime, ces produits devraient être retirés des étagères des consommateurs ».

Et les industries agroalimentaires californiennes peuvent trembler. Car le groupe de juriste demande purement et simplement le retrait des produits incriminés du marché californien. Et ce n’est pas tout. Ils pourraient également demander, d’après le droit de l’Etat de Californie, des dommages et intérêts allant jusqu’à quatre ans du chiffre d’affaires réalisé sur les produits visés. Soit plusieurs milliards de dollars…

 

Source : agro-media.fr avec le New-York Times

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