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Les négociations commerciales entre distributeurs et industriels pourraient être revues

Le ministre a tenu à préciser que les agriculteurs et industriels de l’agroalimentaire "doivent miser sur la qualité car elle correspond aux attentes des consommateurs quel que soit leur niveau de revenu".

Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Stéphane Travert, a présenté au cours de sa conférence de presse de rentrée les grands objectifs de sa stratégie et de son action, au cours de laquelle, le gouvernement annonce s’engager « dans une réforme sans précédent ».
Parce que les enjeux sont importants sur le plan économique « les filières doivent se moderniser et se structurer, afin de rééquilibrer les rapports de force vers l’amont, c’est-à-dire vers le producteur, et apporter une réponse aux marchés à la fois de niche et de masse, par une meilleure segmentation des productions. Ce positionnement stratégique permettra à l’agriculture et à l’agroalimentaire français de conforter leurs parts de marché à l’export et d’en conquérir de nouvelles » a-t-il expliqué.
Le ministre a tenu à préciser que les agriculteurs et industriels de l’agroalimentaire « doivent miser sur la qualité car elle correspond aux attentes des consommateurs quel que soit leur niveau de revenu, elle est créatrice d’emplois en France et elle peut et doit s’exporter. Inversement, l’emploi, la formation et l’innovation sont aussi au service de la qualité de notre alimentation ».

La LME en ligne de mire

Parallèlement, dans un entretien au Figaro, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert a annoncé que le gouvernement « n’exclut pas d’ajuster » la loi de modernisation de l’économie (LME), qui régit les négociations commerciales entre distributeurs et industriels, afin d’arriver à déterminer un prix juste pour les produits des agriculteurs. « Il existe des dispositions de la loi Sapin II qu’il faut utiliser, d’autres qu’il faut modifier : une mission parlementaire évaluera cela en fin d’année », a indiqué le ministre. « Si nécessaire, nous pourrions passer par des ordonnances ou décrets pour être opérationnels rapidement et donner un signal pour la reprise des négociations commerciales annuelles mi-octobre », a-t-il expliqué.

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