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R&D : Adopter des alternatives au plastique, le grand défi des industries agroalimentaires

Les pôles Recherche et Développement des industries agroalimentaires ont du pain sur la planche. Réglementations, normes, sécurité, exigences des consommateurs sont autant de critères que ces derniers doivent prendre en compte. A cela s’ajoute désormais la problématique environnementale et animale. Soutenir la R&D dans le développement durable, telle doit être la feuille de route des industries agroalimentaires. Une nouvelle …

R&D : Adopter des alternatives au plastique, le grand défi des industries agroalimentaires
Horizon 2020 a fourni plus de 250 millions d’euros pour financer la R & D dans des domaines directement liés à la stratégie pour les matières plastiques. D’ici 2020, 100 millions d’euros supplémentaires seront consacrés au financement d’actions prioritaires dans le cadre de cette stratégie.

Les pôles Recherche et Développement des industries agroalimentaires ont du pain sur la planche. Réglementations, normes, sécurité, exigences des consommateurs sont autant de critères que ces derniers doivent prendre en compte. A cela s’ajoute désormais la problématique environnementale et animale. Soutenir la R&D dans le développement durable, telle doit être la feuille de route des industries agroalimentaires.

Une nouvelle directive pour les plastiques à usage unique

Aujourd’hui, plus de 80% des déchets marins sont des plastiques. Si l’information n’est pas nouvelle, la Commission européenne propose cependant une nouvelle directive pour les plastiques à usage unique via de nouvelles règles à l’échelle de l’UE. Celle-ci ciblent dans un premier temps des produits en plastique à usage unique les plus souvent trouvés sur les plages et les mers d’Europe (pailles, bouteilles, cotons tiges….).
On le sait désormais, en raison de sa décomposition lente, le plastique s’accumule dans les mers, les océans et sur les plages dans l’UE et dans le monde entier. Les résidus de plastique se retrouvent dans les espèces marines et donc dans la chaîne alimentaire humaine.
Alors que les plastiques sont un matériau pratique, adaptable, utile et économiquement valable, ils doivent donc être mieux utilisés, réutilisés et recyclés. Une fois mis en jachère, l’impact économique des plastiques englobe non seulement la valeur économique perdue dans le matériau, mais aussi les coûts de nettoyage et les pertes pour le tourisme, la pêche et la navigation. La Commission propose donc un ensemble complet de mesures pour résoudre ce problème.
La directive sur les plastiques à usage unique fait partie intégrante de l’approche plus large annoncée dans la stratégie pour les matières plastiques et constitue un élément important du plan d’action sur l’économie circulaire. Il s’appuie sur la réduction réussie de la consommation de sacs en plastique à usage unique, introduite par la législation de l’UE en 2014, et sur la nouvelle législation européenne révisée sur les déchets, qui comprend des objectifs pour le recyclage des plastiques.

250 millions d’euros en R&D dans la stratégie pour les matières plastiques

Le remplacement des articles en plastique à usage unique les plus courants par des alternatives innovantes à plus forte valeur ajoutée est une opportunité économique affirme la Commission. Il peut créer environ 30 000 emplois locaux. Les produits à usage multiple ou mieux conçus peuvent s’appuyer sur l’avance de l’UE dans le domaine de la bioéconomie, ainsi que sur des modèles et des systèmes commerciaux innovants, tels que les systèmes de réutilisation.
Horizon 2020 a fourni plus de 250 millions d’euros pour financer la R & D dans des domaines directement liés à la stratégie pour les matières plastiques. D’ici 2020, 100 millions d’euros supplémentaires seront consacrés au financement d’actions prioritaires dans le cadre de cette stratégie, notamment le développement de matières plastiques plus intelligentes et plus recyclables, des procédés de recyclage plus efficaces et l’élimination des substances dangereuses et des contaminants des plastiques recyclés.

Eviter la fragmentation du marché

Cette législation entend offrir la clarté, la certitude et les économies d’échelle nécessaires à l’investissement et à l’innovation dans le marché unique. Et éliminer l’incertitude pour les entreprises face aux mesures nationales que certains États membres ont prises pour interdire certains articles en plastique à usage unique.
En agissant au niveau européen, la Commission européenne souhaite éviter la fragmentation du marché et garantir des conditions de concurrence équitables. Grâce à cette proposition, l’Europe respecterait ainsi ses engagements au niveau mondial pour lutter contre les déchets marins provenant d’Europe.
La mise en œuvre de cette proposition visera à réduire de plus de moitié les détritus pour les dix articles en plastique à usage unique, évitant ainsi des dommages environnementaux qui coûteraient 223 milliards d’euros d’ici 2030. Elle évitera également l’émission de 3,4 millions de tonnes d’équivalent CO2 d’ici 2030.

Des interdictions à venir

La proposition souhaite s’attaquer aux causes profondes du problème. Cela signifie examiner comment ces articles sont produits, distribués et utilisés par les entreprises et les consommateurs, comment ils sont éliminés et comment certains d’entre eux se retrouvent sur les plages, dans les mers et les océans. Un ensemble de mesures sont donc proposés, correspondant aux caractéristiques de chaque article en plastique à usage unique.
Parmi elles, l’interdiction de certains produits en plastique. Ainsi, lorsque des solutions de remplacement sont facilement disponibles et abordables, les produits en plastique à usage unique seront interdits sur le marché.
Seront entre autres interdits : couverts, assiettes, pailles, agitateurs à boissons qui devront tous être fabriqués exclusivement à partir de matériaux plus durables. Les récipients de boissons à usage unique en plastique ne seront autorisés sur le marché que si leurs capuchons et leurs couvercles restent attachés.

Obligation de collecter 90% des bouteilles de boissons en plastique à usage unique d’ici 2025

Les États membres devront ainsi réduire l’utilisation de récipients pour aliments en plastique et de tasses à boissons en fixant des objectifs nationaux de réduction, en mettant des produits de remplacement à la disposition du point de vente ou en veillant à ce que les produits en plastique à usage unique ne puissent être fournis gratuitement.
L’industrie sera également encouragée à développer des alternatives moins polluantes pour ces produits. Les États membres seront obligés de collecter 90% des bouteilles de boissons en plastique à usage unique d’ici 2025, par exemple grâce à des systèmes de remboursement des dépôts. Certains produits nécessiteront un étiquetage clair et normalisé qui indique comment les déchets doivent être éliminés, l’impact environnemental négatif du produit et la présence de plastiques dans les produits.
Avec la nouvelle législation sur les déchets adoptée par l’UE en mai 2018, l’EPR est obligatoire pour tous les emballages. Ces systèmes de REP peuvent inclure les coûts de nettoyage des déchets. La proposition législative d’aujourd’hui prévoit que les fabricants des articles en plastique les plus chargés devront couvrir les coûts de nettoyage et de recyclage, car ils contribuent au problème en amont de leurs méthodes de production.
Actuellement, c’est le secteur public – notamment les contribuables -, mais aussi d’autres acteurs privés tels que les industries du tourisme et de la pêche fortement touchées par les déchets marins, qui supportent les coûts de stockage des déchets plastiques à usage unique.

ParLa rédaction
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