Les professionnels de la filière des œufs mécontents
Alors que l’Interprofession française des œufs poursuit l’adaptation de l’offre aux attentes sociétales en développant la production alternative aux élevages de poules pondeuses en cages aménagées, elle dit subir « en permanence un acharnement militant végan contre- productif ainsi que des annonces politiques contradictoires». Après les annonces faites ce week-end par le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Stéphane …

Alors que l’Interprofession française des œufs poursuit l’adaptation de l’offre aux attentes sociétales en développant la production alternative aux élevages de poules pondeuses en cages aménagées, elle dit subir « en permanence un acharnement militant végan contre- productif ainsi que des annonces politiques contradictoires».
Après les annonces faites ce week-end par le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Stéphane Travert, les professionnels demandent à être reçus en urgence par ce dernier pour clarifier la feuille de route de la filière et l’accompagnement indispensable des pouvoirs publics afin de sauver les éleveurs français.
Des objectifs revus «impossibles à atteindre»
En effet, dans le cadre des États Généraux de l’alimentation, l’Interprofession des œufs a présenté son Plan de filière qui a été validé par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et qui fixait clairement les objectifs de la filière d’atteindre 50% de poules pondeuses en élevages alternatifs d’ici 2022. «Pourtant, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, sous la pression des militants végans, est revenu de façon unilatérale sur ces objectifs en annonçant que «…tous les œufs commercialisés en magasin devront avoir été pondus par des poules élevées en plein air d’ici 2022» dénonce les professionnels de la filière œufs. Cet objectif annoncé par le Ministre est impossible à atteindre dans ces délais et sans aides à la transition! La France, n°1 de la production en Europe, élève aujourd’hui environ 68% de ses poules pondeuses en cages aménagées et 32% en systèmes alternatifs (sol, plein air, bio). Dans le cadre de son projet d’évolution vers 50% de production alternative, la filière doit modifier le système d’élevage de près de 10 millions de poules d’ici 2022 pour préserver le potentiel de production de la filière. 500 millions d’euros seront au total nécessaires pour remplir cet objectif déjà très ambitieux.
500 millions d’euros d’investissement vers l’alternatif
Un basculement plus rapide vers la production d’œufs alternatifs signifierait la disparition de centaines d’élevages en France, l’explosion des importations et une très forte hausse des prix et ce pour tous les marchés, depuis l’industrie jusqu’à la GMS en passant par la restauration. Cela sonnerait également le glas d’une filière française reconnue pour la qualité de son savoir-faire et de ses œufs, particulièrement salués lors de la récente crise européenne du Fipronil.
Comme elle ne cesse de le répéter depuis bientôt 2 ans, la filière demande du temps pour adapter les élevages aux modes de production alternatifs alors que de nombreux éleveurs sont encore endettés suite à la mise aux normes européennes de leur bâtiment en 2012 et qui a nécessité 1 milliard d’euros d’investissement.
Elle demande également un accompagnement financier de la part des clients et du Gouvernement afin de réaliser 500 millions d’euros d’investissement vers l’alternatif. «Les éleveurs de poules pondeuses ne supportent plus d’être le prétexte des campagnes végans dont le véritable objectif est la fin de l’élevage quel que soit son mode.
Il n’y a pas de baguette magique et la filière fait déjà tout ce qui est en son pouvoir pour tenir ses engagements validés par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation dans le cadre de son plan de filière».

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