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L’intelligence artificielle aux portes de l’industrie agroalimentaire

D’ici 2020, le marché de l’Intelligence Artificielle (IA) dépassera les 34,5 milliards d’euros selon Constellation Research. L’IA, tout le monde en parle ! Mais l’industriel que vous êtes se demande peut-être tout simplement ce qu’est vraiment l’Intelligence Artificielle et en quoi peut-elle être utile à votre industrie. Pour les experts d’Accenture, un des leaders mondiaux des services aux entreprises …

L’intelligence artificielle aux portes de l’industrie agroalimentaire
«L’IA est probablement la plus grande révolution technologique depuis la révolution électrique», affirment-les experts en IA DE Accenture dans le Guide pratique à l’usage des dirigeants.

D’ici 2020, le marché de l’Intelligence Artificielle (IA) dépassera les 34,5 milliards d’euros selon Constellation Research. L’IA, tout le monde en parle ! Mais l’industriel que vous êtes se demande peut-être tout simplement ce qu’est vraiment l’Intelligence Artificielle et en quoi peut-elle être utile à votre industrie.
Pour les experts d’Accenture, un des leaders mondiaux des services aux entreprises et administrations, «l’IA est probablement la plus grande révolution technologique depuis la révolution électrique», affirment-ils dans le Guide pratique à l’usage des dirigeants.
Ces derniers pensent l’IA comme un cadre qui rassemble un ensemble de compétences. «C’est sans doute le meilleur moyen de comprendre en quoi consiste l’IA et d’appréhender les technologies qui la sous-tendent», expliquent-ils.
Ainsi, pour Accenture, l’IA permet aux machines de percevoir le monde qui les entoure, grâce à l’acquisition et au traitement d’images, de sons, de paroles, de textes et d’autres données. L’IA permet aussi aux machines de comprendre les informations qu’elles collectent grâce à l’analytique, qui génère du sens et des renseignements à partir de ces informations.
L’IA permet également aux machines d’effectuer des actions dans le monde physique ou digital à partir de cette compréhension. Enfin, l’IA permet aux machines d’optimiser de façon continue leurs performances, grâce à l’apprentissage qu’elles tirent des réussites ou des échecs qui découlent de ces actions.

Microsoft aide Mackmyra à créer le premier whisky au monde généré par l’IA

Plus concrètement, Microsoft, en collaboration avec Fourkind, une société de conseil en technologie finlandaise spécialisée en intelligence artificielle, et Mackmyra, distillerie suédoise de whisky primée, viennent de créer le premier whisky au monde développé avec intelligence artificielle (AI).
C’est la première fois qu’une recette de produit de consommation complexe est créée avec l’apprentissage automatique.

Améliorer le processus avec l’Intelligence Artificielle

« En tant que Master Blender, je suis très fière de pouvoir dire que je suis également le mentor du tout premier whisky AI au monde », déclare Angela D’Orazio de Mackmyra, Maître Blender © Photographe: Christian Hagward

Les possibilités de différents whiskies sont infinies, les Master Blenders, responsables du développement des arômes et des recettes du whisky, peuvent ainsi passer toute leur vie à goûter et à expérimenter pour créer les meilleurs arômes possibles. C’est là que la distillerie Mackmyra, fondée en 1999, a souhaité que l’Intelligence Artificielle améliore le processus.
«Nous nous efforçons toujours de remettre en cause les traditions du très traditionnel commerce du whisky. C’est ce que nous faisons vraiment maintenant lorsque nous développons un whisky avec l’aide d’IA. Nous considérons que l’IA fait partie de notre développement numérique, c’est vraiment excitant de laisser être un complément au métier consistant à produire un whisky de haute qualité. Pour moi, en tant que Master Blender, je suis très fière de pouvoir dire que je suis également le mentor du tout premier whisky AI au monde», déclare Angela D’Orazio de Mackmyra.

L’IA peut générer plus de 70 millions de recettes dont elle prédit le succès et la qualité

C’est la première fois que l’intelligence artificielle est utilisée pour augmenter et automatiser le processus de création de whisky le plus fastidieux. Les modèles d’apprentissage automatique de la distillerie, optimisés par la plate-forme cloud Azure de Microsoft et les services cognitifs d’IA, sont alimentés par les recettes existantes de Mackmyra (y compris celles des mélanges primés), les données de vente et les préférences des clients.
Avec cet ensemble de données, l’IA peut générer plus de 70 millions de recettes dont elle prédit le succès et la qualité.
«Cette génération d’IA peut avoir un impact dans différents secteurs à travers le monde», a déclaré un porte-parole de Microsoft. «J’envisage des systèmes d’IA générant des recettes pour des bonbons, des parfums, des boissons et peut-être même des sneakers. Beaucoup ont déjà été tentés, mais leur adoption à grande échelle est toujours à la traîne. Nous montrons la voie à suivre et ces nouvelles solutions d’IA peuvent être utilisés pour générer des produits qui conservent l’esprit, l’aspect et la convivialité des marques derrière celles-ci, tout en étant nouveaux et uniques».

Trouver des combinaisons nouvelles et innovantes avec l’IA

L’utilisation de l’IA est non seulement plus rapide qu’une personne effectuant le processus manuellement, mais, grâce à la capacité de l’algorithme de passer au crible et de calculer une grande quantité de données, il est possible de trouver des combinaisons nouvelles et innovantes qui n’auraient jamais été envisagées. Cependant, la solution d’IA n’est pas conçue pour remplacer un Master Blender.
L’idée est que le whisky soit généré par l’intelligence artificielle et qu’il soit toujours choisi par une personne. Jarno Kartela, partenaire d’apprentissage machine chez Fourkind, déclare: «Les algorithmes n’ont pas de sens, nous avons donc besoin d’un autre regard sur la façon de comprendre quelque chose d’aussi complexe que le whisky. Bien que manquant d’expertise humaine, nous pouvons apprendre aux machines à comprendre les éléments qui composent les recettes et produits précédents et comment ils sont perçus et classés par les clients et les experts. Avec cela comme un actif de données brutes, nous pouvons exploiter une combinaison d’algorithmes d’exploration pour générer d’innombrables nouveaux produits et recettes, puis utiliser un ensemble d’algorithmes discriminants pour comprendre lequel d’entre eux pourrait être excellent, en répétant jusqu’à ce que de meilleures recettes ne soient pas trouvées. Cela demande beaucoup du côté des calculs, car nous avons besoin de millions d’itérations tout en gardant une trace de ce qui a fonctionné et de ce qui n’a pas fonctionné avant d’avoir réussi à deviner un bon nouveau whisky». Le whisky généré par l’IA de Mackmyra sera disponible à partir de l’automne 2019.

La vraie force de cette technologie consiste à augmenter les capacités humaines

Human + Machine déconstruit le mythe selon lequel les systèmes d’IA remplaceront progressivement les humains dans les différentes industries.

«La vraie force de l’intelligence artificielle (IA) est de permettre aux dirigeants de repenser et transformer leur organisation par la collaboration homme-machine, qui remodèlera entreprises et industries», explique le livre «Human + Machine: Reimagining Work in the Age of AI», co-écrit par Paul Daugherty, Directeur de la technologie et de l’innovation d’Accenture, et Jim Wilson, Directeur des technologies de l’information et chercheur au sein d’Accenture Research.
Ce dernier met en perspective la manière dont l’IA permet aux entreprises de repenser et de transformer leurs processus, en matière d’innovation, de service client ou d’habitudes de travail. Le livre explique comment, en repensant leur organisation, les entreprises utilisent les nouveaux principes de l’IA pour être plus innovant et efficace.
Fondé sur une étude quantitative et qualitative de 1 500 entreprises et sur l’expérience de ses auteurs, Human + Machine déconstruit le mythe selon lequel les systèmes d’IA remplaceront progressivement les humains dans les différentes industries.
Les auteurs montrent que si cela se vérifie pour certaines fonctions qui seront automatisées par l’IA, la vraie force de cette technologie consiste à augmenter les capacités humaines. «Nos recherches montrent que pour pleinement profiter de l’IA, les dirigeants doivent construire une «intelligence collaborative» entre leurs collaborateurs et les machines, explique Paul Daugherty. «En d’autres termes, l’IA ne sert pas à créer des surhommes artificiels, mais à donner aux humains des «superpouvoirs», à les doter de compétences et de capacités nouvelles pour augmenter leurs facultés d’action et d’apprentissage».
La collaboration entre l’homme et la machine correspond à ce que les auteurs appellent la «troisième vague» de transformation des entreprises (la première vague, initiée par Henry Ford, a mis en place des processus standardisés ; la deuxième vague a consisté en des processus automatisés, atteignant un sommet dans les années 1990). La troisième vague a créé ce que les auteurs appellent le nouveau territoire, un espace dynamique et distinct où les hommes et les machines collaborent pour décupler l’efficacité de l’entreprise.
Au sein de ce nouveau territoire, les hommes travaillent avec des machines intelligentes : les hommes développent, forment et gèrent différentes applications d’IA, tandis que les machines leur fournissent des capacités considérablement améliorées, comme l’analyse en temps réel de grandes quantités de données issues d’une myriade de sources différentes.
Pour tirer vraiment parti de l’IA, les entreprises doivent explorer ce « nouveau territoire » par la création de nouvelles fonctions pour leurs collaborateurs et de nouveaux types d’interactions entre l’homme et la machine, une nouvelle approche du management, et la refonte du concept de travail lui-même.
«Le pouvoir sans précédent de l’IA de transformer les entreprises crée un défi urgent et croissant», annonce Jim Wilson.
Human + Machine explique comment l’intelligence artificielle redéfinit les processus des entreprises au sein de ce nouveau territoire à travers trois types d’interaction homme-machine : l’amplification, par laquelle l’IA fournit aux hommes de nouveaux enseignements basés sur les données, souvent en temps réel ; l’interaction, à travers laquelle l’IA utilise des interfaces comme le traitement vocal du langage naturel ; l’incarnation, par laquelle l’IA, grâce à des capteurs, des moteurs et différents mécanismes, permet à des robots de partager l’espace de travail avec les humains et de collaborer avec eux.
Le livre identifie également trois types de fonctions nouvelles que les entreprises devront créer au sein de ce nouveau territoire pour réussir le déploiement de l’IA : les formateurs, qui enseigneront à l’IA comment se comporter, aidant les processeurs de langage naturel et autres traducteurs à faire moins d’erreurs et permettant aux algorithmes de répliquer certaines activités humaines ; les interprètes, qui feront le lien entre les experts des technologies et les dirigeants d’entreprise, leur expliquant en termes clairs le fonctionnement d’algorithmes complexes ; les tuteurs, gardiens de l’éthique, qui s’assureront que l’IA fonctionne comme prévu, c’est-à-dire en tant qu’outil à notre service, facilitant notre travail et notre vie.

Bob, l’assistant intelligent, pour les équipements industriels

Bob est le premier assistant de maintenance au monde à intégrer une intelligence artificielle embarquée directement dans des capteurs.

Cartesiam, éditeur de logiciel B2B spécialisé dans l’intelligence artificielle embarquée dans des objets, et éolane, leader des services industriels en électronique et solutions connectées, ont annoncé de leur côté, leur partenariat pour le lancement de Bob, le premier assistant de maintenance au monde à intégrer une intelligence artificielle embarquée directement dans des capteurs.
Cet assistant permet d’assurer la maintenance prédictive en milieu industriel de tous les équipements sensibles, en totale autonomie, en se basant sur les vibrations des machines.
Selon l’analyse du cabinet MarketsandMarkets, le marché de la maintenance prédictive devrait passer de 1 404,3 millions USD en 2016 à 4 904,0 millions USD en 2021, avec un taux de croissance annuel moyen de 28,4% entre 2016 et 2021.
Bob s’inscrit comme la solution susceptible de révolutionner ce marché avec, pour la première fois, des fonctionnalités d’intelligence artificielle directement intégrées dans un capteur capable d’apprendre de manière autonome, sans lien spécifique avec un cloud « intelligent ». Cette prouesse technologique, qui réduit le coût d’accès aux solutions industrielles de maintenance prédictive, est le fruit d’un partenariat entre éolane, pour la partie hardware électronique et solutions IOT, et Cartesiam pour la partie Software/IA.

Qualifié en maintenance prédictive

Imaginez disposer en permanence dans votre usine d’un assistant hautement qualifié en maintenance prédictive, à l’écoute des machines et capable d’alerter par anticipation de tout comportement anormal avant même qu’un problème n’impacte la ligne de production ! C’est désormais possible : Bob remplit cette mission et effectue un diagnostic en temps réel de l’état de santé des équipements à surveiller.
L’assistant est composé de capteurs de vibrations et de température permettant, via ses puissants algorithmes de machine learning embarqués, de comprendre de manière entièrement autonome son environnement, de constituer son savoir de référence, puis de surveiller 24h/24h le comportement de l’équipement sur lequel il a été installé.
A intervalles réguliers, Bob envoie par radio LoRaWan un rapport d’activité et de santé de l’équipement surveillé mais également des alertes en cas de suspicion d’anomalie (présente ou à venir). Bob est ainsi capable de reconnaître la signature des vibrations normales ou anormales, comme Shazam le ferait pour la musique. Dès qu’il repère un problème ou une dérive, Bob transmet immédiatement une alerte, c’est-à-dire le résultat de son analyse, vers une console de supervision, une plateforme IOT sur internet ou sur le smartphone d’un opérateur. Bob ne transmet pas de données, il communique uniquement le résultat de son analyse.
Ainsi les données de production ne sont jamais envoyées dans un cloud. Faut-il envoyer toujours plus de données dans le cloud ou ajouter de l’intelligence dans les objets connectés ? Bob dispose de capacités de calcul et d’analyse directement à la source, là où les données sont générées, puis les transforme en informations utiles.
Totalement autonome, Bob s’interface également, si nécessaire, à la puissance du cloud, permettant ainsi d’apporter des éléments de contexte aux informations remontées.
Compatible avec les réseaux LoRa (prococole LoRaWan), Bob envoie vers le cloud, non pas des données pour analyse comme un simple capteur, mais au contraire de l’information à valeur ajoutée issue de l’intelligence artificielle embarquée, rendant la solution inédite dans ce secteur.
Après une période de validation chez de grands industriels (EDF, Véolia), mais également dans des PME comme par exemple SJD décolletage, Bob est désormais disponible pour la réalisation de tests industriels. Bob est commercialisé sous forme d’abonnement mensuel.

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ParLa rédaction
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