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Intoxication au Cadmium, il faudra attendre le 1er septembre.

Le 23 Juin la cour d’appel de Rennes a réexaminé l’affaire des animaux empoisonnés au Cadmium entre 2004 et 2005.  Le Cadmium, contenu dans des proportions 300 fois supérieures à celles autorisées dans du sulfate de Zinc d’origine chinoise et vendu en France par les Société Odifa et MG2Mix 

Le 23 Juin la cour d’appel de Rennes a réexaminé l’affaire des animaux empoisonnés au Cadmium entre 2004 et 2005.  Le Cadmium, contenu dans des proportions 300 fois supérieures à celles autorisées dans du sulfate de Zinc d’origine chinoise et vendu en France par les Société Odifa et MG2Mix ,a affecté 300 000 animaux en France, entrainant des diminutions de production voire la mort des animaux.

Les deux sociétés mises en cause dans cette affaire sont accusées de « tromperie sur la nature, la qualité substantielle, l’origine ou la quantité d’une marchandise ». Celles-ci ont été condamnées en 2009 à des amendes de 30 000€ pour Odifa et 20 000€ pour MG2Mix et leurs présidents à respectivement 12 000€ et 8 000€. 

L’importation et le manque de contrôle de plus de 120 tonnes de sulfate de zinc par Odifa sont pointés du doigt. Celle-ci a revendu une tonne de ce sulfate à MG2Mix qui l’a intégré à ses compléments alimentaires avant de la revendre à une filiale de Lactalis qui l’a alors fourni aux éleveurs. Début mars 2005 MG2Mix décèle le problème et alerte Odifa le 18 mars qui a alors lancé des analyses dont les résultats ne sont sortis qu’en avril. Près de 67 tonnes de ce sulfate ont été consommées avant qu’Odifa ne rappelle ses produits. Le sulfate en question était initialement destiné à l’industrie des piles. L’entreprise chinoise en charge de l’import est une importante société d’Etat du régime de Pekin, qu’il est impossible de traduire devant la justice française.

L’avocat général a déclaré que l’importateur, en l’occurrence Odifa, avait «  une obligation de contrôle avant la mise sur le marché » et dès les premières informations fournies par MG2Mix « la moindre des choses était d’informer les autorités sanitaires ». Des amendes de 10 000 à 40 000 € pour les sociétés ainsi qu’une peine de deux mois de prison avec sursis et une mise à l’épreuve pendant deux ans  pour le patron d’Odifa ont été requises par le procureur général. Verdict le 1er Septembre.

ParLa rédaction
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