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Plus de miel, mais toujours autant d’inquiétudes.

Selon les premières estimations réalisées par la section apicole de la FNSEA, la récolte de miel en France devrait augmenter de 1 000 à 3 000 tonnes pour la première fois depuis de nombreuses années. La production française annuelle moyenne est de 16 000 tonnes, selon Yvon Garros, responsable de la section apicole du syndicat.

Selon les premières estimations réalisées par la section apicole de la FNSEA, la récolte de miel en France devrait augmenter de 1 000 à 3 000 tonnes pour la première fois depuis de nombreuses années. La production française annuelle moyenne est de 16 000 tonnes, selon Yvon Garros, responsable de la section apicole du syndicat. Ces bonnes récoltes seraient dues aux températures très élevées de ce printemps et n’ont pas été compromises par des intoxications d’abeilles. Un communiqué explique que « dans toutes les régions françaises, les récoltes de miel de colza, acacia, lavande et tournesol sont satisfaisantes ». Il poursuit : « Le marché national sera mieux approvisionné. Les apiculteurs professionnels souhaitent que la grande distribution profite de cette année pour mettre en avant la production « made in France » ». La FNSEA compte bien également être vigilante sur les prix, qu’elle souhaite élevés (supérieurs à 3,25 €/kg au départ de l’exploitation).

Malgré cette bonne production, l’inquiétude des apiculteurs est loin d’être apaisée. En effet, ces derniers craignent toujours l’impact du Cruiser OSR. Pour rappel, le 16 juin 2011 l’Anses avait publié un avis favorable à propos des semences de colza enrobées de Cruiser, et ce dernier avait alors obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM). Il contient pourtant une molécule suspectée d’être à l’origine d’une forte mortalité des populations d’abeilles. De plus, le colza est une plante qui attire tout particulièrement les abeilles. France Nature Environnement (FNE) et l’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF) avaient demandé l’annulation de l’AMM du Cruiser OSR, mais cette démarche se solde par un échec : « Le Conseil d’Etat vient de rejeter la requête de France Nature Environnement et de l’Union nationale de l’apiculture française », selon un communiqué publié vendredi dernier par FNE. La FNSEA, de son côté, souhaite mettre en place un programme spécifique de surveillance du Cruiser. Ainsi, le syndicat souhaiterait que des tests en conditions réelles soient effectués, afin d’évaluer l’impact du produit phytosanitaire sur les abeilles dans le cas de son utilisation sur du colza, mais également lors d’une double utilisation sur le colza et sur le maïs. L’AMM des semences de maïs enrobées de Cruiser est en effet en vigueur depuis quatre ans. Le ministère a quant à lui rappelé qu’un « réseau était déployé partout en France depuis 2002 pour la recherche sur la mortalité des abeilles et la prévention des risques liés aux phytosanitaires ».

ParLa rédaction
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