L’AFCB plaide pour une filière française de compostage industriel des déchets organiques et emballages compostables

Alors que la France recycle à peine 26 % de ses déchets plastiques, l’Association Française des Compostables Biosourcés (AFCB) appelle l’État à créer d’ici 2026 une filière nationale de compostage industriel. En parallèle, ce sont près de 46 millions de tonnes de biodéchets qui échappent encore à toute valorisation chaque année. L’objectif : bâtir une filière circulaire, fondée sur des ressources agricoles locales, permettant de traiter efficacement les emballages biosourcés compostables.

Fabriqués à partir d’amidon, de sucres, d’huiles végétales ou de protéines, ces emballages sont conçus pour des usages spécifiques (comme les dosettes de café ou les films souples alimentaires), pour lesquels ni le réemploi ni le recyclage classique ne sont envisageables. Collectés avec les biodéchets, ils se biodégradent totalement en compostage industriel, sans laisser de microplastiques.

Les résultats de l’expérimentation menée par la Chaire CoPack confirment leur parfaite compatibilité avec les procédés industriels, sans impact négatif sur les rendements ou la qualité du compost. Forte de 25 ans de recherche et d’un écosystème d’entreprises innovantes, la France a les capacités pour devenir un leader européen du compostable.

L’AFCB demande que le droit français anticipe l’entrée en vigueur du règlement européen PPWR, en inscrivant l’obligation de compostabilité pour certains emballages non substituables et en déployant des unités de traitement sur l’ensemble du territoire. «Notre industrie et nos agriculteurs sont prêts», souligne Christophe Doukhi De Boissoudy, président de l’AFCB. Une opportunité pour conjuguer souveraineté industrielle, réduction des déchets plastiques et création d’emplois durables.