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Alternatives végétales : L’inquiétude des acteurs du secteur végétal suite au décret interdisant l’usage des termes carnés

Le paysage agroalimentaire français connaît un bouleversement majeur avec la parution d’un décret publié ce mardi 27 février au Journal Officiel, interdisant l’utilisation de termes associés à la viande pour désigner des produits à base de protéines végétales. Cette mesure, demandée depuis longtemps par les professionnels de la filière viande, vise à dissiper la confusion chez les consommateurs. Cependant, …

Alternatives végétales : L’inquiétude des acteurs du secteur végétal suite au décret interdisant l’usage des termes carnés
Nicolas Schweitzer, CEO et cofondateur de La Vie, exprime son désaccord face à ce décret, soulignant ses répercussions négatives sur l’industrie locale des alternatives végétales. Pour lui, cette décision favorise les filières étrangères et va à l’encontre des ambitions de réindustrialisation et de lutte contre le changement climatique du pays.

Le paysage agroalimentaire français connaît un bouleversement majeur avec la parution d’un décret publié ce mardi 27 février au Journal Officiel, interdisant l’utilisation de termes associés à la viande pour désigner des produits à base de protéines végétales. Cette mesure, demandée depuis longtemps par les professionnels de la filière viande, vise à dissiper la confusion chez les consommateurs. Cependant, les réactions ne se sont pas fait attendre, mettant en lumière les divergences d’opinions et les implications de cette réglementation.

Les acteurs du secteur réagissent

Nicolas Schweitzer, CEO et cofondateur de La Vie, exprime son désaccord face à ce décret, soulignant ses répercussions négatives sur l’industrie locale des alternatives végétales. Pour lui, cette décision favorise les filières étrangères et va à l’encontre des ambitions de réindustrialisation et de lutte contre le changement climatique du pays. Les cofondateurs de la startup Umiami partagent un point de vue similaire, déplorant le décalage de cette mesure avec les objectifs nationaux en matière d’industrialisation et de protection de l’environnement. Ils soulignent également le préjudice économique pour les entreprises françaises produisant des alternatives végétales. La marque HappyVore exprime elle aussi son inquiétude quant à cette législation, déplorant une inégalité de traitement entre les entreprises françaises et étrangères. Elle souligne le risque de concurrence déloyale et appelle à repenser les politiques en faveur d’une alimentation plus végétale, tout en conservant le plaisir gustatif.

Enjeux et perspectives

Ce décret soulève plusieurs enjeux cruciaux pour le secteur agroalimentaire français. D’une part, il met en lumière les tensions entre les industries traditionnelles de la viande et les nouvelles alternatives végétales, révélant des intérêts divergents quant à la réglementation du marché.

D’autre part, il soulève des questions sur l’innovation, la compétitivité et la transition vers une alimentation plus durable. Alors que la France s’est engagée à réduire son empreinte carbone et à promouvoir des modes de consommation plus respectueux de l’environnement, cette réglementation pourrait freiner la dynamique de l’industrie des alternatives végétales, laissant la porte ouverte à une concurrence internationale moins contraignante sur le plan réglementaire.

Face à ce nouveau décret, les professionnels de l’agroalimentaire appellent à une réflexion approfondie sur les politiques à adopter pour encourager l’innovation, soutenir l’industrie locale et promouvoir une alimentation plus durable. Dans un contexte où les défis environnementaux et sanitaires sont de plus en plus prégnants, il apparaît crucial de trouver un équilibre entre la protection des filières traditionnelles et le développement des alternatives végétales, au bénéfice des consommateurs et de la planète.

ParLa rédaction
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