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Bière : une langue robot pour lutter contre les fraudes

Des robots dotés du goût remplaceront un jour les panel de goûteurs. C'est ce que pense Manel Del Valle, auteur d'une étude sur les langues robotiques dans Food Chemistry. Pour cette étude, les scientifiques ont mis au pont une langue électronique munie d'électrodes ioniques capable de reconnaître le goût de différents bières disponibles dans le commerce.

Des robots dotés du goût remplaceront un jour les panel de goûteurs. C’est ce que pense Manel Del Valle, auteur d’une étude sur les langues robotiques dans Food Chemistry. Pour cette étude, les scientifiques ont mis au pont une langue électronique munie d’électrodes ioniques capable de reconnaître le goût de différents bières disponibles dans le commerce. 81,9 % des bières étaient alors bien reconnu. Depuis le concept a été amélioré, et la langue robotique détecte désormais 96 % des bières, selon Food Navigator.
 
« Le concept revient à utiliser une palette de capteurs génériques qui réagissent aux divers composés chimiques recherchés », résume le chimiste de l’Université autonome de Barcelone. Cette langue électronique serait aussi utile pour détecter les fraudes de bières, affirment les chercheurs. 
 

Langue robot : une possible déclinaison pour le vin

Et la langue pourrait également être utilisée pour les vins. « Nous avons déjà conduit une étude incroyable qui visait à déterminer si un vin mousseux comme le Cava [vin espagnol] était un grand cru ou non, ce qui peut être utile en cas de soupçon de fraude. Les prix ne sont pas les mêmes », a déclaré Manel del Valle. 
 

Des goûteurs robots

L’organe artificiel est en revanche incapable de reconnaître les breuvages dont on ne lui a pas enseigné la signature chimique (mélange de bière et de soda, autres boissons), preuve de sa fiabilité selon les experts. 
 
« Ces outils pourraient un jour doter les robots d’un sens du goût» et pourraient même finir par « supplanter les panels de goûteurs dans l’industrie alimentaire pour améliorer la qualité et la régularité des produits destinés à la consommation », conclut l’étude. 
ParLa rédaction
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