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Continentale Nutrition obligé de fermer son usine provençale.

La société Continentale Nutrition produit des aliments secs et humides pour animaux domestiques, commercialisés sous marque distributeur. Le 6 octobre 2011, le PDG, Thierry Delpierre, a présenté un plan de restructuration globale du groupe aux partenaires sociaux, étant donné les mauvaises performances économiques de l’entreprise.

La société Continentale Nutrition produit des aliments secs et humides pour animaux domestiques, commercialisés sous marque distributeur. Le 6 octobre 2011, le PDG, Thierry Delpierre, a présenté un plan de restructurationglobale du groupe aux partenaires sociaux, étant donné les mauvaises performances économiques de l’entreprise. Ainsi, le directeur a qualifié la situation financière de sa société de « moribonde », et n’a pas caché la gravité de la situation, comme le rapportent nos confrères de La Voix Eco :

  • « nous perdons de l’argent depuis 2010. Il faut cesser cette hémorragie. La fermeture de Vedène [ndlr : dans le Vaucluse, 84] doit nous permettre de rebondir… ».

En effet, Continentale Nutrition subit depuis deux ans des baisses de volumes sur le marché des boîtes humides, que les consommateurs délaissent. La surcapacité de production de l’entreprise est évaluée à 70 000 tonnes et entraîne des pertes financières. De plus, la parité sterling/euro n’a pas arrangé la situation. Enfin, le prix des boîtes métalliques, emballages des aliments produits par l’entreprise, a fortement augmenté. Mais ce n’est pas tout ! En effet, le pôle « sec » et l’usine de croquette de la société subissent une flambée du prix des matières premières : « les prix du maïs et du blé font le yoyo comme de véritables valeurs boursières », déplore le PDG. De plus, les acteurs européens du secteur du petfood réalisent de grandes manœuvres industrielles, et ce notamment sur le marché des MDD, sur lequel Continentale Nutrition est positionnée. Sale temps pour la société, en somme.

Après avoir stoppé une ligne de production de l’usine de Montebello l’année dernière pour sauver le site de Vedène, cette fois c’est l’inverse qui se produit : l’usine de Vedène devra être fermée pour sauver Montebello. Le DRH, Laurent Hocq, explique :

  • « nous sommes confrontés à des problèmes structurels, nous vivons un peu au-dessus de nos moyens. Il va falloir, avec les partenaires sociaux, trouver les moyens de développer les compétences de nos salariés pour leur apporter une plus grande employabilité, une plus grande adaptabilité entre les sites de production. Nous comprenons l’amertume des salariés du Vaucluse. Nous souhaitons que les salariés boulonnais fassent aussi des efforts d’adaptation… ».

Finalement, 121 licenciements économiques auront lieu, dont 99 dus à la fermeture de l’usine de Vedène et 22 sur le site de Boulogne-sur-Mer (62). De plus, des rumeurs de rachat du groupe ont couru cet été : « nous cherchons à nous adosser à un autre groupe industriel comme le notre, ou à un partenaire financier », a reconnu Thierry Delpierre qui avoue qu’il y aura des évolutions du capital à terme. Le prochain comité d’entreprise se tiendra le 27 octobre 2011.

ParLa rédaction
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